«Ndëp»



Dame Justice est aujourd’hui l’objet de toutes les attentions au Sunugaal. Même si elle n’est plus très jeune, on se la tiraille, se la dispute ; d’autres la font descendre de son piédestal pour l’attirer dans les caniveaux afin de la pervertir, alors que ses propres servants la déshabillent pour montrer ses dessous. Pour dire qu’elle en voit de toutes les couleurs. Pire, ceux qui se rassembleront ce soir à la place Vieux Sing Faye vont la vilipender, l’accusant de forniquer avec son voisin nommé Exécutif, qui lui fait faire des choses innommables. Mais, s’il en est ainsi, c’est bien parce que Dame Justice est quelque part mal servie. Aussi, la corporation de ses servants, face au tollé de l’adultère dont on accuse leur maitresse, la lave à grande eau pour n’accabler que ses membres qui ne s’acquittent pas de leur devoir, «caraucun magistrat n’a le droit de remettre en cause ce principe (l’indépendance) dans sa prise de décision pour quelque motif que ce soit. Il y va de la responsabilité personnelle de chacun d’entre nous», sérine le président de l’Ums. En tout cas, tout ce tohu-bohu autour de Dame Justice démontre l’urgence à la mettre au centre d’une réunion de famille, pour un «ndëp» salvateur.
Waa Ji
 
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