On savait que la ruée des Sénégalais vers le Nicaragua pour rallier les États-Unis d’Amérique avait fini de créer un nouveau business allant de Dakar jusqu’à la porte du pays de l’Oncle Sam. Mais on savait moins que même en plein New York, certains cherchent encore à gagner de l’argent en exploitant le malheur de ces compatriotes. C’est pourtant ce qu’a fait le sieur Ibou Sarr. Ce Sénégalais, propriétaire d'une entreprise du Queens, l'un des cinq arrondissements de la ville de New York, a hébergé quatre-vingt-sept «migrants sénégalais» dans un sous-sol et leur a facturé 300 dollars soit plus de 180.000 F Cfa par mois chacun pour le logement et trois repas par jour. Ce business lui a rapporté 313.000 dollars, soit près de 200 millions de F Cfa de loyer annuel. Il a été arrêté
Les autorités américaines ont fait cette découverte choquante lundi lors d'une inspection d'un bâtiment après qu'un appel au 911 a déclenché une enquête à Richmond Hills, ont déclaré des sources policières à PIX11. L'appelant s'était plaint du fait que des vélos électriques de livraison remplissaient la cour du bâtiment, a déclaré mardi le maire Eric Adams. Selon la presse américaine, qui cite un communiqué de la police de New York, un propriétaire d'entreprise du Queens a hébergé 87 migrants dans un sous-sol, leur facturant 300 dollars par mois pour le logement et la nourriture, et gagnant ainsi 313.000 dollars. Selon le rapport de police, une quarantaine de lits ont été trouvés au rez-de-chaussée et dans la cave.
Le propriétaire du commerce situé dans l'immeuble, Ibou Sarr, a déclaré à PIX11 qu'il facturait à chaque migrant 300 dollars par mois pour y vivre et recevoir trois repas quotidiens. Cela équivaut à 26.100 $ par mois, ou 313.000 $ soit près de 200 millions de F Cfa par an. «La ville de New York dit qu'elle n'a pas de place pour ces gens... Ce n'est pas vrai», a déclaré Ibou Sarr.
Après que le refuge a été démantelé, les migrants ont été transportés vers un refuge pour migrants dans le Bronx et un ordre d'évacuation a été émis pour le bâtiment pour des raisons de sécurité. Les pompiers ont déclaré avoir finalement constaté que les gens dormaient à tour de rôle en raison du nombre limité de lits. «Ce que nous avons découvert hier soir est, à certains égards, également symptomatique d'une crise plus large à laquelle cette ville est confrontée et dont nous avons parlé à plusieurs reprises en termes de pénurie de logements dans cette ville… Ce n'est pas une nouveauté que trop de gens fassent des choix désespérés quant à l'endroit où vivre et ce qu'ils vont payer, et cela s'explique par le fait que nous n'avons pas construit suffisamment de logements», a déclaré l'adjointe au maire chargée du logement, Maria Torres-Springer.
Cette affaire survient alors que la mairie déclare que les refuges pour migrants sont remplis à pleine capacité alors que de plus en plus de demandeurs d'asile continuent d'arriver. Le maire de New York Adams a fixé une limite de 30 jours pour les célibataires et une limite de 60 jours pour les migrants séjournant dans des refuges, nombre d'entre eux étant incapables de trouver un logement une fois leur temps écoulé.
Sidy Djimby NDAO