Une bien triste nouvelle pour la communauté sénégalaise établie en Tunisie. Hassan Barry a perdu la vie à Sfax dans des conditions douloureuses et très bizarres. Malade depuis 4 jours, Hassan Barry a été expulsé d'hôpital en hôpital avant de perdre la vie. Une Ong, RefugeesLybia/Sfax, a dénoncé cette tragédie et a contacté la police et les services d’ambulance de Sfax, mais silence radio.
La mort d’un migrant en quête d’une vie meilleure, survenue récemment, a mis en lumière les graves lacunes du système de santé et les conséquences tragiques de la négligence médicale. Cet événement tragique soulève des questions cruciales sur la manière dont les migrants sont traités dans les systèmes de santé des pays d’accueil, souvent marqués par des préjugés et des inégalités. L'événement tragique s'est déroulé en Tunisie où un Sénégalais répondant au nom de Hassan Barry, comme de nombreux autres, avait entrepris un périple dangereux, espérant trouver refuge et opportunités dans un pays étranger. Malheureusement, son rêve s’est transformé en cauchemar lorsqu’il a été confronté à des problèmes de santé qui auraient pu être évités. Âgé de 27 ans, il est tombé malade quatre jours auparavant. Vers 18 heures, il est décédé tragiquement. Comme le regretté Ibrahim Jallow, un ressortissant guinéen décédé lui aussi récemment, Hassan a été rejeté à plusieurs reprises par les hôpitaux de Sfax, malgré son besoin urgent de soins médicaux. "C’est la dure réalité de la vie des migrants en Tunisie : quand nous mourons, nous sommes enterrés dans des lieux inconnus, loin de nos familles, sans dignité ni reconnaissance de notre humanité", a réagi l'Ong refugees. "Nous avons contacté la police et les services d’ambulance de Sfax, mais aucun de nos appels n’a reçu de réponse. Si quelqu’un connaît la famille d’Hassan Barry au Sénégal, veuillez l’informer qu’il n’est plus parmi nous. Sa vie a été écourtée et sa famille mérite de connaître la vérité", note la publication de l'Ong.
Arrivé dans un centre d'accueil, il a rapidement développé des symptômes inquiétants. Malgré ses plaintes répétées, il n'a pas reçu l'attention médicale adéquate. Les délais d'attente pour consulter un médecin étaient interminables, et les ressources étaient limitées. Les travailleurs sociaux, débordés, n'ont pas pu lui fournir l'assistance nécessaire. Ce manque de réactivité a conduit à une détérioration rapide de son état de santé.
La négligence médicale dont il a été victime n'est pas un cas isolé. De nombreux migrants se heurtent à des barrières linguistiques, à des préjugés et à un accès limité aux soins de santé. Dans ce contexte, les maladies peuvent rapidement évoluer, et les conséquences peuvent être fatales. La mort de ce migrant est un appel à l'action pour les gouvernements et les organisations humanitaires afin d'améliorer l'accès aux soins pour les populations vulnérables.
Samba THIAM