Les scandales fonciers sont récurrents au Sénégal et presque tous impliquent des sommités de l’Etat, des marabouts ou encore des étrangers. Des morcellements du CICES, de la zone de captage, de la cité Tobago en passant par le litige foncier de Mbane, l’affaire «Allou Kagne » avec la cimenterie Dangoté et de la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest et tout récemment le Phare des Mamelles, à chaque régime, son lot de bradage des terres. Depuis quelques semaines, l’accaparement des terres du littoral, notamment celui du Phare des Mamelles, est étalé sur la place publique. Ce qui a même abouti à un soulèvement d’acteurs réunis en collectifs dénonçant une boulimie foncière. Toutefois, c’est presque banal de dire que le Sénégal est devenu un «véritable scandale foncier». Du régime de l’ancien président Abdoulaye Wade jusqu’à nos jours, la gestion foncière est émaillée de scandales. Des morcellements du CICES, de la zone de captage, à la cité Tobago en passant par le litige foncier de Mbane, l’affaire «Allou Kagne» avec la cimenterie Dangote et de la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest et tout récemment le Phare des Mamelles, pour ne citer que ces exemples, des scandales fonciers ne cessent d’éclabousser les gouvernants. Des titres fonciers qui ne profitent qu’à des personnalités politiques, religieuses ou des investisseurs étrangers. Dans le domaine foncier du CICES, plus de 70 ha ont été cédés à des particuliers et à des sociétés immobilières. En 2000, l’espace du CICES était évalué à 107 ha tandis qu’en 2012, ce même espace est évalué à 30 ha. «L’espace de l’entreprise a été concédé à d’autres entreprises et particuliers. Je ne peux en dire autant, mais les deux tiers de la surface ont été concédés à d’autres, ce qui est à mon avis grave», avait révélé, en mai 2012, Mata Sy Diallo alors ministre du Commerce en visite au CICES.
A DAKAR ET SA BANLIEUE, LE MAL EST TRES PROFOND
A cette spéculation foncière, s’ajoute celle de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, après la cité Tobago. De hauts fonctionnaires, des ministres et des privés se sont aussi partagé le périmètre aéroportuaire, avec les titres fonciers 350 GRD et 4407/DG qui devaient «servir de lotissements administratif partiel, en vue de recasement des parcelles impactés par les servitudes aéronautiques dans les zones industrielles et commerciales de l’ancien aéroport». Dans la banlieue dakaroise, la forêt classée de Mbao n’a pas aussi échappée aux prédateurs fonciers. Des milliers d’hectares ont été pillés par l’Etat et des Chinois. Ces derniers avaient commencé par construire des stations, à l’aide de «documents justifiant la mise en place signés par Djibô Ka», alors ministre de l’Environnement. C’était en 2011. La bande des filaos de Guédiawaye n’a pas également échappé au bradage. Des promoteurs immobiliers et des autorités locales ont attaqué le littoral dont une partie conséquente est morcelée en parcelles de 150 mètres-carrés vendus à des tiers. De l’autre côté du littoral, sur la Corniche Ouest de Dakar, le bradage est aussi sans précédent. Depuis quelques semaines, le scandale foncier refait surface avec le Phare des Mamelles agressés par des «constructions irrégulières» aux abords.
LES REGIONS NE SONT PAS EPARGNEES
Plus loin, à Saint-Louis, l’attribution des terres de la commune de Mbane allonge également la liste des scandales fonciers au Sénégal. Des ministres, des officiers et proches de Macky Sall se sont partagé 232.208 ha en 2014. Dans la région de Thiès, on se souvient également du contentieux qui ressemble à un scandale d’Etat du terrain «Allou Kagne» entre la cimenterie Dangote et la famille de feu Serigne Saliou Mbacké. Selon certaines informations, «les services compétents étaient d’accord pour constater que la cimenterie à Pout empiète bel et bien sur les terres de feu Serigne Saliou Mbacké à l’origine d’un conflit foncier». La spoliation des terres à Saly avec le différend qui a opposé les populations à Sapco. Ici, on accusait l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, Alpha Oumar Konaré d’avoir acquis un bail de 2 mille 177 mètres-carrés à 230 F Cfa le mètre-carré et l’ancien ministre de l’Urbanisme et l’Aménagement du territoire, Assane Diagne qui a obtenu le bail n°1517 à 117 F Cfa le mètre-carré. La liste des scandales fonciers au Sénégal est loin d’être exhaustive. Pour la plupart au détriment des populations qui sont obligées de quitter leurs terres.
A DAKAR ET SA BANLIEUE, LE MAL EST TRES PROFOND
A cette spéculation foncière, s’ajoute celle de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, après la cité Tobago. De hauts fonctionnaires, des ministres et des privés se sont aussi partagé le périmètre aéroportuaire, avec les titres fonciers 350 GRD et 4407/DG qui devaient «servir de lotissements administratif partiel, en vue de recasement des parcelles impactés par les servitudes aéronautiques dans les zones industrielles et commerciales de l’ancien aéroport». Dans la banlieue dakaroise, la forêt classée de Mbao n’a pas aussi échappée aux prédateurs fonciers. Des milliers d’hectares ont été pillés par l’Etat et des Chinois. Ces derniers avaient commencé par construire des stations, à l’aide de «documents justifiant la mise en place signés par Djibô Ka», alors ministre de l’Environnement. C’était en 2011. La bande des filaos de Guédiawaye n’a pas également échappé au bradage. Des promoteurs immobiliers et des autorités locales ont attaqué le littoral dont une partie conséquente est morcelée en parcelles de 150 mètres-carrés vendus à des tiers. De l’autre côté du littoral, sur la Corniche Ouest de Dakar, le bradage est aussi sans précédent. Depuis quelques semaines, le scandale foncier refait surface avec le Phare des Mamelles agressés par des «constructions irrégulières» aux abords.
LES REGIONS NE SONT PAS EPARGNEES
Plus loin, à Saint-Louis, l’attribution des terres de la commune de Mbane allonge également la liste des scandales fonciers au Sénégal. Des ministres, des officiers et proches de Macky Sall se sont partagé 232.208 ha en 2014. Dans la région de Thiès, on se souvient également du contentieux qui ressemble à un scandale d’Etat du terrain «Allou Kagne» entre la cimenterie Dangote et la famille de feu Serigne Saliou Mbacké. Selon certaines informations, «les services compétents étaient d’accord pour constater que la cimenterie à Pout empiète bel et bien sur les terres de feu Serigne Saliou Mbacké à l’origine d’un conflit foncier». La spoliation des terres à Saly avec le différend qui a opposé les populations à Sapco. Ici, on accusait l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, Alpha Oumar Konaré d’avoir acquis un bail de 2 mille 177 mètres-carrés à 230 F Cfa le mètre-carré et l’ancien ministre de l’Urbanisme et l’Aménagement du territoire, Assane Diagne qui a obtenu le bail n°1517 à 117 F Cfa le mètre-carré. La liste des scandales fonciers au Sénégal est loin d’être exhaustive. Pour la plupart au détriment des populations qui sont obligées de quitter leurs terres.