Mémoire trouée




« Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle rapporte le fagot qui lui convient ». Adage africain plein de sens et qui sied bien au comportement du Pays de Marianne, qui a voulu nous fourguer le fagot de l’oubli, à propos de la tragédie du Massacre des tirailleurs survenu au camp de Thiaroye le matin du 1er décembre 1944. Etalée depuis au grand jour, le tissu de notre mémoire sur cet évènement malheureux a révélé des trous béants que les plus hardis d’entre nous, ici et en Hexagone, ont essayé de combler. Jusqu’à ce que les nouvelles autorités aient décidé de faire œuvre de restauration de cette mémoire escamotée. Le point d’orgue de cette activité a été consacré ce 1er décembre, date anniversaire de cette ignominie des autorités coloniales françaises. Et comme il n’y a pas plus vaine tentative que de vouloir ensevelir l’ombre, la lumière est en train d’être faite, grâce à la volonté du nouveau pouvoir sunugaalien. La France, du bout des lèvres, est en train de reconnaitre sa faute. Elle finira bien par le faire au grand jour et de manière très officielle. La conséquence en sera la mise à disposition des dernières archives cachées, mais également le dédommagement des héritiers de ses braves combattants.
Waa Ji
 
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