Lors de la sortie que le collectif des avocats de Ousmane Sonko a faite hier, jeudi pour partager leurs inquiétudes sur l'appel interjeté par le parquet dans cette affaire, Me Ousseynou Ngom a saisi l’occasion pour dénoncer vigoureusement le traitement «dégradant» que ses confrères Mes Ousseynou Fall, Juan Branco et Ciré Clédor Ly ont subi. «Nous sommes 36 avocats à se constituer et beaucoup n'ont pas pu se libérer, mais leur souhait était d'être présents (...). Une mention spéciale est décernée à trois avocats. En premier, il s'agit de notre confrère Juan Branco. Je n'ai pas besoin de revenir sur les circonstances dans lesquelles il a été éconduit. Le mot n'est pas de trop. Et à ce stade, il faudrait préciser et rappeler que le barreau du Sénégal fait partie d'un certain nombre d'organisations internationales. Et ces pratiques d'un autre monde ou d'une autre ère sont bannies justement par ces organisations. L'image du Sénégal est écorchée et ça il faut le relever. Cela ne nous honore pas du tout, quels que soient par ailleurs les soubresauts ou les justificatifs qu'on a voulu mettre sur la table. C'est inadmissible. Également, mes pensées vont à l'endroit de notre très cher Ciré Clédor Ly. Notre doyen est présent dans tous les combats. Les images sont là et elles parlent. Il a été gazé, à la limite, humilié. Et ce qui fait le plus mal, c'est les mots qu'on a sortis par la suite, semblant dire que c'était de la rigolade. C'est désastreux. C'est regrettable, inélégant et inhumain. Si à ce stade on en arrive à ces bassesses, ça il faut le dire. Je terminerai en relevant le cas de Me Ousseynou Fall, suspendu par l'Ordre des avocats. Je ne m'étendrai pas outre mesure parce que la procédure est en cours. Il a tout notre soutien et notre solidarité. Nous savons le combat que tu as mené, le poids que tu as pesé dans ce dossier. Tes efforts ne seront pas vains».
FDD