«Nous avons une satisfaction. La plaignante a déclaré qu’elle était pressée de faire cette confrontation. Malheureusement, c’est une partie plaignante qui s’est murée dans un silence absolu. Les deux parties n’ont pas les mêmes attitudes. Les preuves n’ont pas été sorties. Elle a gardé le silence face aux questions de Sonko. Il y a eu un lot de contradictions. On prend l’opinion à témoin. On s’est étonné, il n’y a pas de vidéo, ni d’audio. C’est Sonko qui devait avoir cette posture. Ce qu’on attend, c’est un non-lieu. C’est un dossier vide. Le certificat médical a blanchi notre client», a livré le conseil qui a soutenu qu'il n'y a pas eu d’altercation dans le bureau du Doyen des juges.
MeKhoureychiBâ, avocat de Sonko
«Sonko a n'a pas répondu aux questions de Me El Hadji Diouf et a même formulé trois plaintes contre lui puisque, selon lui, il n'a pas la légitimité d’exercer»
«La partie civile n’est pas seulement là pour demander des dommages et intérêts, une indemnisation, elle participe à l’accusation. C’est une partie poursuivante au procès. On attendait une partie qui a crié partout qu’elle était pressée d’en découdre avec l’inculpé. Elle a crié partout qu’elle détenait des preuves. En lieu et place, la montagne a accouché d’une souris mort-née. Nous avions des centaines de questions, mais elle a préféré garder le silence. Sonko est très cohérent dans sa ligne de défense. Il estime que le parquet fait partie du complot ourdi contre sa personne. Il a refusé de répondre à Me El Hadji Diouf. Il a formulé même trois plaintes contre notre confrère. Il considère qu’il n’a pas la légitimité d’exercer. En conséquence il ne va pas répondre».
Me Abdou Dialy Kane, avocat de Adji Sarr
«En vérité, il n’y a pas eu une véritable confrontation dans la mesure où Sonko a refusé de répondre aux questions du procureur. C’est comme un nouvel interrogatoire»
«C’était une confrontation entre l’inculpé et la plaignante Adji Sarr. En vérité, il n’y a pas eu une véritable confrontation, dans la mesure où Sonko a refusé de répondre aux questions du procureur, mais également aux questions de la défense. Par voie de conséquence, il y a eu un nouvel interrogatoire et non une confrontation».
Me EL HADJI DIOUF
«On manipule l’opinion, aucun procès-verbal n’est perdu»
«C’est une grande satisfaction que j’ai. Sa posture en dit long. Adji est sereine. Elle n’a pas peur. Sonko a refusé de répondre. On a interrogé Adji Sarr, elle a refusé de répondre elle aussi. Je n’aborde pas le secret de l’instruction. Les preuves ne seront pas divulguées dans la presse», a laissé entendre le conseil de l'ex-masseuse. Mais pour ce qui est de la perte annoncée dans la journée du procès-verbal, la robe noire a révélé : «on manipule l’opinion, aucun procès-verbal n’est perdu».
Me CIRE CLEDOR LY
«Il y a eu des variations, ce qui prouve le mensonge depuis le début. En fait, elle n’a pas maîtrisé le scénario qu’on lui a dicté»
«La confrontation du principal leader de l’opposition sénégalaise s’est déroulée dans un climat électrique, mais sans incident. La plaignante a raté l’occasion de donner au juge le plus petit indice pouvant donner une raison de penser que ses accusations pourraient être fondées. Notre client a versé dans le dossier des documents et cité des noms pour étayer le complot d’Etat qu’il allègue. La partie civile a été confondue par des variations dans ses déclarations, ses premières déclarations depuis le début jusqu’à celles qu’elle a eu à faire devant le juge d’instruction. Il y a eu des variations, ce qui donne des indices probants qui laissent à penser, sans risque de se tromper, que tout n’est qu’un tissu de mensonges. J’en conclus que le mensonge est toujours bruyant et exubérant et la vérité silencieuse et discrète ; que la vérité finit toujours par jaillir au grand jour alors que le mensonge s’effiloche au fil du temps. En fait, elle n’a pas totalement maitrisé le scénario qu’on lui a dicté.»
A.D
Adji Sarr après son face à face avec Sonko
«Ce n’est pas le Ousmane que j’avais l’habitude de voir»
"J’ai été déçue parce que Sonko n’a pas voulu répondre aux questions de mes avocats. C’est pourquoi moi aussi je n’ai pas voulu répondre à leurs questions. Ce n’est pas le Ousmane que j’avais l’habitude de voir. On n’a échangé aucun mot. Il a préféré garder le silence», a expliqué l'ex-masseuse qui a précisé face à la presse qu'elle n'a jamais dit qu'elle était enceinte.