Me Moussa Sarr et ses confrères: «Imam Alioune Ndao n’a jamais demandé réparation, il est un croyant, il a tout pardonné»



 



Me Moussa Sarr et six de ses confrères membres du pool d’avocats qui avaient assuré la défense de l’Imam Alioune Badara Ndao ont rendu visite, hier, à leur client. En marge de la visite, les robes noires ont levé l’équivoque à propos des dommages  et  intérêts dus à l’Imam et qui continuent d’alimenter les débats, notamment au sein des populations de Kaolack. Selon lui, Imam Alioune Ndao n’a jamais demandé réparation, il est un croyant, il a tout pardonné»
 
 
 
 
Imam Alioune Badara Ndao est sans doute le client le plus heureux du monde. Le religieux, sorti de prison à la faveur d’un acquittement, lors d’un procès pour terrorisme présumé, a reçu hier vendredi la visite des robes noires qui l’ont accompagné pendant ces dernières années, sans nul doute, les plus sombres de sa vie. Que demander d’autre à ses avocats si, après vous avoir fait gagner, contre toute attente, le procès de votre vie, ils se déplacent sur plusieurs centaines de kilomètres jusque chez vous pour répondre à votre invitation ? La question doit certainement être celle que pose l’Imam Alioune Badara Ndao, ce religieux envoyé en prison pendant des années et libéré, il y a quelques mois, sur décision du tribunal, au terme d’un tumultueux procès pour terrorisme présumé.
Imam Alioune Badara Ndao a, en effet, reçu vendredi, à Kaolack, une délégation du pool d’avocats qui ont défendu ses intérêts lors de ce procès historique - le premier procès pour terrorisme au Sénégal - sous la conduite de Me Moussa Sarr.
À leur arrivée à Kaolack, Me Massokhna Kane et Cie se sont directement rendus à Ngane, quartier périphérique de Kaolack où vit et travaille Imam Alioune Ndao depuis plusieurs années. La délégation a ensuite été reçue par le religieux, avant d’effectuer à ses côtés la prière  du  vendredi. Au terme de leur visite, les robes noires se sont réjouis  de  l’issue  du  procès au sortir duquel leur client a été acquitté de  tous  les  chefs d’accusation pour lesquels il était poursuivi.
«Nous sommes venus, sur invitation de Imam, lui faire une visite de courtoisie, échanger avec lui et passer une journée de grâce pour rendre grâce à Dieu qui nous a permis, après plusieurs années de combat, d’obtenir cette liberté et de partager ces moments avec sa famille», a déclaré à klinfos.com Me Moussa Sarr, coordonnateur du pool.
S’agissant du  débat sur les dommages et intérêts  agités par l’opinion, particulièrement la population kaolackoise, Me Moussa  Sarr  précise :  «Imam Alioune n’a jamais demandé réparation, il est un croyant et l’Islam est une religion de pardon, de tolérance. L’épreuve qu’avait vécue imam Ndao est substantiellement liée à la vie de tout saint homme et comme l’a recommandé l’Islam, ce dernier a tout pardonné».
Les avocats de l’Imam Alioune Badara Ndao ont aussi remercié tous les chefs religieux de ce pays pour le rôle qu’ils jouent dans l’éducation des jeunes et ont invité le gouvernement à donner plus de responsabilités aux arabophones.
Prenant la parole, à son tour, c’est un Imam Alioune Badara Ndao comblé et qui n’a pas caché sa joie qui a tenu à remercier du fond du cœur Me Moussa Sarr et tous ses confrères qui «ont été de la bataille». Et qui, à l’en croire, plus que défendre sa cause à lui, ont tout simplement défendu la cause de l’Islam.
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 

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