Me EL HADJI DIOUF SUR LES CONDITIONS DE DETENTION D’ASSANE DIOUF: «L’Administration pénitentiaire a menti, elle veut tromper l’opinion»



 
 
 
C’est ce qu’on pourrait appeler un démenti à un démenti. Me El Hadj Diouf n’a pas raté l’Administration pénitentiaire qui, dans un communiqué affirmait que Assane Diouf bénéficiait d’un traitement royal avec chambre indivuduelle, toilettes personnelles, téléviseur avec canal…. Dans une réplique salée, Me El Hadji Diouf a balayé d’un revers de main toutes les affirmations des matons. Selon Me Diouf, les autorités «ont menti sur la situation carcérale» de son client qui est «torturé et malmené en prison».
 
Mardi dernier, lors de leur rencontre avec la presse, Mes Ciré Clédor Ly et El Hadji Diouf avaient déploré la détention arbitraire de leur victime. Selon eux, Assane Diouf subit des tortures et sa jambe a même été fracturée. Ce qu’a tenté de démentir dès le lendemain l’Administration pénitentiaire selon qui les conditions de détention de Assane Diouf sont «bonnes». Mieux, elle a assuré que le détenu Assane Diouf bénéficie d’une chambre individuelle avec téléviseur etc… et donc d’un traitement royal.
Réplique du berger à la bergère. Face à la presse hier, Me El Hadji Diouf s’est porté en faux contre ces propos. A en croire Me Diouf, l’Administration pénitentiaire tente de manipuler l’opinion sur les conditions de détention arbitraire, illégale de son client Assane Diouf et il compte y mettre un terme. «L’Administration a menti, elle a voulu tromper l’opinion en disant qu’Assane Diouf fait l’objet d’un traitement royal, qu’il a une chambre individuelle avec téléviseur. Ce dernier point est vrai, mais, qui a besoin d’une chambre individuelle avec téléviseur alors que tu n’as pas le droit de communiquer ? On le retient en prison et on refuse de le juger. Plus grave, il est torturé», peste l’avocat.
 
 
 
Ils refusent de le juger parce que…
 
 
 
El Hadj Diouf poursuit : «on refuse de le juger parce que s’il sort de prison pour venir dans ces salles d’audience, on s’apercevra qu’il ne marche pas correctement. Il viendra en boitant et les gens sauront. De visu, les gens verront que Assane Diouf n’est plus le même. Il était en bonne santé quand il allait à Rebeuss. Il a une fracture occasionnée par les gardes pénitentiaires, qui lui reprochaient juste d’avoir salué un autre détenu. Ils sont venus s’acharner sur lui. Ils l’ont malmené, plaqué au sol, ils l’ont trainé en lui donnant des coups de pied», précise-t-il avant de s’indigner : «c’est ça le traitement royal dont parle l’Administration pénitentiaire ? Ils se sont bien gardés de parler de fracture dans leur communiqué. Le mot fracture n’a pas été prononcé. Quel mensonge ! On viole les droits de l’homme et on va mentir pour tromper l’opinion. On fait de la diversion. Ils racontent des histoires».
Très prolixe, Me Diouf de pester encore : «pendant un mois, il ne pouvait pas rencontrer sa famille ; seuls ses avocats étaient autorisés à le voir. Ils veulent nous divertir. Le poste de téléviseur on s’en fout, mais il a le droit d’être jugé parce qu’il n’y a aucune plainte contre Assane Diouf».
Fatou D. DIONE 
 
 

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