Me AISSATA TALL SALL SUR L’AFFAIRE DES PASSEPORTS DIPLOMATIQUES «Je l'ai apprise comme tout le monde, mais en tant que ministre, je ne peux me prononcer…»



 
Les interpellations de l’opinion sur le trafic de passeports diplomatiques sont parvenues à Aïssata Tall Sall. Mais la ministre des Affaires étrangères se barricade derrière son statut et aussi la séparation des pouvoirs. A en croire cette dernière, nous sommes dans un État de droit et cette affaire est entrain d’être traitée dans la plus grande transparence.
 
En marge de la cérémonie de lancement du 7ème Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité de l’Afrique, la ministre des Affaires étrangères a été interpellée sur l’affaire du trafic des passeports diplomatiques qui défraie la chronique. Mais Aïssata Tall Sall s’étonne que l’on s’attendeà la voir réagir dans ce dossier.«Je suis un ministre de la République, une République dans laquelle l’État de droitest une réalité. L’opinion passe son temps, tous les jours, à nous faire des leçons sur l’État de droit. La leçon par la preuve, c’est cette affaire», a-t-elle fait savoir en précisant qu’elle a appris cette affaire comme tous les Sénégalais.
Poursuivant, Aïssata Tall Sall souligne qu’en tant que ministre de la République, les deux principes de la séparation des pouvoirs et le secret de l’enquête l’empêchent de se prononcer sur cette affaire. «Il ya d’abord la séparation de pouvoirs entre l'exécutif et le législatif,puisque cette affaire serait partie de l’Assemblée nationale ; donc vous comprenez aisément que je ne puisse pas en parler», affirme Mme le ministre, selon qui le deuxième facteur, c’estson statut de ministre. «Au Sénégal, un ministre de la République, quelles que puissent être sa puissance et son omnipotence, ne peut pas connaître le fond d’un dossier judiciaire», assure-t-elle.
Et le troisième obstacle selon Aïssata Tall Sall, c’est le secret de l’enquête.  Puisque quand une l’affaire est pendante devant la justice,même si on aconnaissance du dossier, on a pas le droit d’en parler. «Ces trois facteurs font que le ministère des Affaires étrangères ne peut pas se prononcer. Mais je dois quand même dire que si cette affaire se terminait d’une manière ou d’une autre, que les responsabilités soient situées, à partir de ce moment, l’opinion sera édifiée parce que cette affaire est géréedans la transparence la plus absolue», conclut-elle.
NdèyeKhady DIOUF
 
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