A la reprise de l’audience qui avait été suspendue, la parole a été donnée aux conseils de l’accusé Daouda Dieng, frère de Cheikh Abdallah Dieng, décédé en zone de combats en Libye. Cet accusé, ayant bénéficié d’une liberté provisoire, est le seul qui a comparu libre devant la Chambre criminelle spéciale, et à l’endroit de qui le parquet a requis l’acquittement lors de son réquisitoire. Pour Me Ahmed Sall, son client devait être lavé de tout soupçon depuis longtemps. «Dès son arrestation, Daouda Dieng aurait pu être blanchi. Les éléments à charge sont inexistants contre lui. Il n’a rien à voir dans cette affaire. C’est une personne contre qui il n’a jamais été retenu une quelconque infraction et qu’on envoie devant votre juridiction», a expliqué Me Sall. Selon la robe noire, Daouda Dieng a été accablé parce que son frère est décédé au front, en Libye. Selon lui toujours, en matière pénale, on est responsable que pour son propre fait. Me Sall déclare que cette traque contre les présumés terroristes a fait beaucoup de mal. Et lorsque dans un pays tout part en vrille et que toute la psychose gagne tout le monde, on s’attend à ce que la justice ait un peu de lucidité. Par ailleurs, Me Domingo Dieng soutient que Daouda Dieng a eu le malheur d’être le frère de celui qui est décédé en Libye. Au terme de sa plaidoirie, il a demandé de le renvoyer des fins de la poursuite sans peine ni dépens.
Fatou D. DIONE