Mayomba




Dans quelques jours, la Mouridya va commémorer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Evènement phare qui va drainer vers Touba la sainte des millions de pèlerins et qui sera en même temps un moment faste de grande spiritualité et un coup de fouet à l’économie sunugaalienne. Au même moment, là-bas du côté de Mayomba où le cheikh fut déporté pendant presque 8 ans, la dynastie des Bongo prend fin. Après quelque 50 ans cumulés entre le père Omar et Ali le fils, l’armée prend le pouvoir à l’issue d’une élection présidentielle « officiellement » remportée par le déchu. Or, celui qui conduit le coup d’Etat, son cousin et chef de sa Garde républicaine, a bien été ampliataire des vrais résultats avant leur manipulation, communiqués à Ali Bongo par le président du Centre gabonais des élections. Alors, question à mille balles : pourquoi ce militaire qui a été au centre du système n’œuvre-t-il pas à rétablir le président élu dans ses droits, au lieu de conduire un Comité pour la transition et la restauration des institutions ? Assurément, ça sent le coup fourré bien préparé. En tout cas, c’est un coup porté au glacis des mammouths d’Afrique centrale et un avertissement pour Biya et Sassou Nguesso.
Waa Ji
 
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