Mandat du recteur de l’Ucad : Le Sudes tacle le Conseil d’administration et le ministre



Le Sudes n’a pas lâché du lest à propos du mandat du recteur de l’Ucad qui, selon lui, prend fin le 22 juillet prochain. Au contraire, le syndicat revient à la charge pour cette fois-ci tacler le conseil d’administration de l’Ucad ainsi que le ministre de l’Enseignement supérieur.
 
Dans un communiqué parvenu à Seneweb, ce jeudi, le Sudes affirme qu’à l’issue de sa dernière réunion, le conseil d’administration « a décidé de commettre un conseiller juridique qui serait celui de l'actuel recteur de l'UCAD pour faire le constat que ce dernier aurait entamé tacitement depuis juillet 2023 un supposé second mandat qui devrait courir jusqu'en 2026. » 
 
Le syndicat s’indigne ainsi de ce qu’il considère comme des « atermoiements du Conseil d'administration concernant le lancement de l'appel à candidatures pour le poste de recteur ».
 
Le Sudes accuse le conseil d’administration d’être complice « d'une arnaque juridique sur fond de manipulations et d'élucubrations intellectuelles, et d'un dilatoire dont le seul objectif est de maintenir l'actuel recteur illégalement et illégitimement à son poste, alors que son mandat arrive à échéance le 22 juillet 2024 ».
 
À défaut de pouvoir compter ainsi sur le conseil d’administration, le Sudes interpelle le ministre Abdourahmane Diouf à qui il demande de « sortir de son silence assourdissant » afin de constater « la carence du président du Conseil d' Administration ». Le syndicat attend du ministre qu’il donne instruction aux instances compétentes pour lancer un appel à candidatures.
 
Au cas contraire, le Sudes prévoit de « contester vigoureusement la légitimité » du recteur, si jamais il est maintenu après le 22 juillet. Il entend également engager la lutte pour que les textes soient respectés.
 
Le Sudes rappelle que le choix de tous les recteurs des universités publiques s’est fait par un appel à candidatures, conformément au décret de 2021. « L'UCAD serait-elle au-dessus des lois de la République? Que veut-on cacher ou protéger avec cette manœuvre désespérée de tordre le cou aux textes qui régissent notre institution ? », s’offusque le syndicat.  

 

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