Malédiction



Malédiction

Le bracelet, traditionnellement considéré comme un bijou unisexe, est devenu aujourd’hui synonyme de privation de liberté, sans  que celui qui l’arbore soit confiné entre quatre murs. D’ordinaire, lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il a « un lourd bracelet », c’est parce qu’il appartient à la haute société ou qu’il est simplement riche comme Crésus. La ressemblance a fait que les menottes des policiers ont pris le nom de ce bijou, puis on en est maintenant au bracelet électronique. Et voilà que l’ancien ministre de la Justice, sous le magistère duquel cet ornement a été adopté pour désengorger les prisons tout en gardant un œil sur les détenus laissés libres de leurs mouvements dans une aire bien définie, en porte désormais un. Ironie du sort, s’il en est. Car, IMF est mouillé dans une affaire de corruption présumée, en rapport avec la construction du centre de surveillance des porteurs de…bracelets électroniques. D’aucuns diront que c’est la malédiction du bracelet. D’autres, plus pragmatiques, relèveront que les juges de la commission d’instruction de la Haute Cour, parce que IMF a été pour certains leur formateur, n’ont pas voulu l’envoyer à Ndugsiin, comme son corrupteur présumé et le témoin, tous deux placés sous mandat de dépôt.
Waa Ji
 
LES ECHOS