De tous les coins du Sunugaal, nous proviennent ces cris de détresse de populations anxieuses, qui scrutent en vain un ciel désespérément vide. Les quelques nuages qui le strient sont trop faibles pour s’accrocher et donner de la pluie. Plus de 10 jours que les vannes n’ont pas été ouvertes. Les sachants nous avaient pourtant promis un hivernage pluvieux, avec des pauses pouvant être longues. N’empêche, d’aucuns expliqueront le marasme par le poids de nos turpitudes. Ce qui était valable pour Ndakaaru, lieu de toutes les débauches, semble désormais englober tout le pays. Il faut donc trouver l’erreur. En tout cas, ce n’est pas que la sécheresse qui est une malédiction. Le spectre des inondations est également pressant et l’on semble vouloir une chose et son contraire. La pluie est une bénédiction quand elle arrose les champs assoiffés. Mais ça craint pour certains quartiers de la capitale, dans la lointaine banlieue où affleure la nappe. Egalement dans une ville d’eau comme Saint-Louis ou une agglomération démesurée comme Touba, qui attend des millions de pèlerins pour le Magal le 4 septembre prochain. Les inondations, un problème majeur en repérage tant que le déluge n’a pas lieu.
Waa Ji