Il y a 142 ans, jour pour jour, un fils du village lébou de Yoff invitait ses congénères à répondre à l’appel d’Allah. Un énième Mahdi sur la terre africaine, dans cette partie ouest où déjà au Fouta plusieurs s’étaient présentés comme tels. Limamou se réclamera réincarnation du prophète Mouhamed (PSL) et, s’exprimant dans sa propre langue,prêchera la bonne parole à des populations enclines aux pratiques animistes. Célèbre pour ses miracles, dont le plus saillant est d’avoir fait reculer la mer, ses adeptes lui ont érigé un mausolée sur la plage et, malgré l’érosion côtière, le sanctuaire est préservé de la furie des eaux. Son crédo a été l’égalité sociale des membres de sa communauté dont les patronymes distinctifs sont remplacés par celui de Laye commun à tous. Le visiteur qui se rend à Yoff à l’occasion de la commémoration de cet appel de Seydina Limamou est frappé par l’immaculé de leur tenue vestimentaire et les psalmodies du nom de l’Unique. En tout cas, entre Cambérène où repose son fils Issa Rouhou Lahi, Yoff la blanche et Ngor, où les pèlerins visitent la grotte où Limamou dit être resté 1000 ans, la communauté layène reste une confrérie dont la marque de fabrique est la pureté dans l’adoration du Créateur et l’amour pour son prophète.
Waa Ji
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