MOUVEMENT D’HUMEUR À L'HÔPITAL ALBERT ROYER: Les travailleurs en sit-in menacent de paralyser tous les services de soins



 
 
 
La régularisation des vacataires et le paiement des primes de motivation sont, entre autres, les revendications des travailleurs de l’hôpital d’enfants Albert Royer, qui ont décidé de paralyser partiellement le système de santé en observant des sit-in. Seulement, si rien n’est fait, c’est tout le système de santé qui sera paralysé.
 
 
 
Le mouvement d’humeur se poursuit au Centre hospitalier d’enfants Albert Royer sis à l’hôpital Fann. Après avoir temporairement paralysé les activités de la structure hospitalière ce mercredi, les travailleurs ont encore remis ça hier. Les blouses blanches ont une nouvelle fois déserté les salles de soins pour exprimer leur courroux - à travers un sit-in - à la porte de l’hôpital Fann. Ainsi, pendant quatre tours d’horloge, les différents services, de la pédiatrie à l’imagerie médicale en passant par la dermatologie, ont été paralysés. A l’exception des urgences, des services de réanimation et de néonatologie où le strict minimum a été assuré. En effet, depuis plus de cinq mois que leurs revendications ont été portées à la connaissance de la direction du centre hospitalier Albert Royer, ces travailleurs sont restés sur leur faim. Aucun acte tendant à apporter des solutions à ces doléances n’a été posé. Et, d’attente lasse, les blouses blanches ont décidé de descendre dans la rue. Aujourd’hui, ils ont décidé de paralyser le système sanitaire de l’hôpital des enfants. De l’avis de Abass Sy du service chirurgie-pédiatrie, les sit-in vont se poursuivre le temps qu’il faudra afin d’amener la directrice à la table de négociations. Si ce n’est pas le cas, dit-il, les travailleurs ont décidé de dérouler leur second plan d’actions qui consistera à paralyser tous les services de soins à l’hôpital d’enfants Albert Royer. Pour rappel, les revendications des travailleurs portent sur 15 points explique le chirurgien dont les plus essentielles concernent, dit-il, la situation des vacataires de l’hôpital Albert Royer. A en croire Abass Sy, 80% du personnel sont des vacataires depuis 10 et 15 ans pour la plupart, qui tardent à être régularisés. Pendant ce temps, il se désole de constater que la Direction procède à des recrutements d’agents autres que ces vacataires. Un deux poids deux mesures qu’il n’a pas manqué de dénoncer. Les travailleurs réclament aussi le paiement des primes de motivation, sans compter le non-reversement des cotisations de certains travailleurs à l’Ipres. S’y ajoute l’amélioration des conditions des malades. Autant de doléances qui, de l’avis des travailleurs, sont reléguées au second plan par la directrice. Lors d’un séminaire, rapporte Abass Sy, la directrice a soutenu que l’hôpital était en chantier, notamment avec la construction d’une nouvelle imagerie médicale, entre autres infrastructures.
 
M. CISS
LES ECHOS

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