Le maire de Djignaky, commune située dans le département de Bignona, a condamné, à l’image de ses pairs, l’événement malheureux survenu dans la forêt de Boffa Bayotte le 6 janvier dernier. Ainsi, dans son propos, il a qualifié cette tuerie d’acte ignoble et barbare, avant d’assurer que les auteurs seront sanctionnés et punis à la hauteur de leur forfait. «Nous condamnons cet acte ignoble et barbare qui consiste à massacrer des citoyens qui vaquaient à leurs occupations», dénonce-t-il. Poursuivant, même s’il reconnait que la coupe du bois est condamnable, il souligne qu’elle reste la seule ressource pour ces centaines de personnes qui en tirent profit. «La coupe du bois est condamnable, certes, mais elle reste la seule ressource pour les populations», déclare-t-il.
S’exprimant sur cette tuerie, il a rappelé que le président de la République a demandé avec fermeté que les coupables soient non seulement recherchés, mais livrés à la justice. Quels que soient les comportements, on n’a pas droit de se faire justice soit même, selon ses dires. «Tout le monde sait qu’il y a l’accalmie en Casamance. Il n’y a plus la récurrence de la violence, les populations vaquent tranquillement à leurs occupations sans être inquiétées, contrairement aux années précédentes, quand de paisibles citoyens sont violentés et dépouillés de tous leurs biens», laisse entendre le ministre Moustapha Lo Diatta.
Toutefois, de l’avis du maire de Djignaky, il y a toujours des gens embusqués, qui feront tout pour saboter le processus de paix en Casamance. Mais, tient-il à préciser, celui-ci est en cours et l’Etat du Sénégal n’a pas dévié de la voie qu’il a tracée, qui consiste à créer les conditions entre les acteurs pour un retour définitif de la paix en Casamance. «On est en train de vivre la paix en Casamance. Dans toutes les trois régions de la verte Casamance, vous pouvez circuler librement. Et les activités agricoles ont repris, le tourisme aussi a connu un envol. Il ne faut pas que les Sénégalais fassent des commentaires inutiles sur cette crise», ajoute M. Lo. Le maire de Djignaky, concluant son propos, a tenu mordicus à préciser que le processus de paix est irréversible et a atteint un point de non-retour.
Ahmet COLY