Babacar Diop alias Abba et sa bande risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Le 30 décembre 2018, ils avaient orchestré le meurtre de Ibrahima Kane,18 ans, avant de lui voler son argent. Ils ont été jugés hier devant la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, vol aggravé commis la nuit, en réunion et avec violences ayant entraîné la mort.
Il fut un temps, les virées nocturnes à bord de bagnole luxueuse en vue de frimerqu'on appelle dans le langage de la rue«blow» étaient le jeu favori des jeunes garçons de la capitale. Et pour cela, il leur fallait un portefeuille bien garni pour pouvoir louer un véhicule de luxe, un appartement et inviter des filles pour ensuite arroser sa soirée avec de l'alcool et même parfois griller des joints de yamba. Ce phénomène a fait des ravages par le passé, parce que certains jeunes se permettaient de voler l’argent de leurs parents ou déposséder autrui de ses biens ou même tuer. Ce fut le cas de Modou Dieng, Djiby Sao et Babacar Diop. Ce dernier, fêtard réputé qui n'avait pas de sous pour faire la fête au mois de décembre 2018, a organisé l'assassinat de Ibrahima Kane pour le déposséder de son argent.
Tout est parti du désir de Mamadou Moustapha Ndao et Ibrahima Ndao ce passer une agréable fête de décembre. Moustapha Ndao appelle Modou Dieng pour lui exposer le désir de Ibrahima Kane de louer une voiture. C'est dans ces circonstances que Modou Dieng a informé son ami Babacar Diop dit Abba. Ainsi, Babacar Diop a demandé à Modou Dieng de tendre un piège à Ibrahima Kane et Mamadou Moustapha Ndao pour s'emparer de la somme de 100.000 F Cfa qu'ils détenaient par-devers eux. Et comme ils ne pouvaient pas faire face à leurs, proies, Babacar Diop à son tour a fait appel à Djiby Sao alias Djiby Kania. Celui-ci, une fois à Liberté 6, le lieu du rendez-vous, a poignardé la victime. Ce dernier a rendu l’âme au cours de son évacuation. Après les faits, Babacar Diopa été pris à partie par la foule qui l'a par la suite conduit à la police de Dieuppeul. Dans la même nuit des faits, il a conduit les flics aux domiciles de ses acolytes, en l’occurrence Djiby Sao et Modou Dieng qui avaient réussi à prendre la fuite. Lors de la commission des faits, ces derniers avaient réussi à subtiliser la sacoche de la victime qui contenait un téléphone IPhone 6 plus et 102.000 F Cfa.
Après plus de 3 ans de détention préventive, ces accusés ont été jugés hier devant la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, vol aggravé commis la nuit, en réunion et avec violences ayant entraîné la mort.
Appelé à la barre, Djiby Saoa enfoncé Babacar Diop. «En réalité, Babacar devait passer la fête du 31 décembre avec sa petite-amie venue de la Casamance. Mais il n’avait pas d’argent. Alors que la jeune fille était déjà à Dakar. C’est lui qui m'a finalement convaincu de commettre cet acte. Ii m'a entrainé dans cette affaire. J’ai acheté à 200 F le couteau dans une boutique sur les deux voies de Liberté 6. Quand je suis arrivé, j’ai foncé droit sur Ibrahima Kane, puisqu'il m'avait auparavant dit qu'il était habillé d’une chemise carrelée et détenait une sacoche. Babacar m'a assisté en le maitrisant par derrière. Je n’avais pas l'intention de le tuer, mais juste lui faire peur», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Babacar Diop a dit au juge qu'ils se connaissent tous puisqu'ils sont des amis d'enfance depuis Khar-Yalla. Se disculpant lui aussi, il martèle: «Le plan consistait à récupérer l'argent de la victime. Quand j'ai appelé Djiby, je lui ai fait comprendre qu'il s'agit juste d’une simulation.Quand Djiby s'est présenté, il a automatiquement attaqué la victime».
La partie civileréclame 100 millions F Cfa à titre de dommages
Avocat de la partie civile, Me Ndiaga Dabo, qui s'est dit peiné par cette situation, a réclamé 100 millions F Cfa à titre de dommages. «Je prends la parole avec beaucoup d'émotion et de tristesse. Depuis que j'ai reçu cette famille dans mon cabinet, je ne cesse de penser au jeune Ibrahima Kane. Ils ont commis volontairement un homicide. Je le soutiens et je l'assume. Vous avez en face de vous des assassins qui ont planifié la mort d'un garçon pour la modique somme de 100.000. Il voulait donner la mort parce qu'il a visé une partie sensible», a-t-il fait savoir aux côtés du père de la victime. Celui-ci quant à lui a demandé une sanction exemplaire pour la mort de son fils. «C'est un gosse qui avait un avenir. Il n'avait que 18 ans. C'est trop facile de dire qu'ils sont jeunes. Ces gens-là doivent servir d'exemple pour l'humanité. On ne peut pas gagner de l'argent en faisant des deals ou du "blow" ou encore moins se saouler pour tuer», lance-t-il.
Le procureur, qui a révélé au tribunal que les accusés ne peuvent en aucun cas bénéficier de circonstances atténuantes, a requis contre tous une réclusion criminelle à perpétuité. Du côté de la défense, si certains ont plaidé l'acquittement, d'autres ont souhaité une application bienveillante de la loi pénale. Délibéré au 21 juin prochain.
Fatou D. DIONE
Il fut un temps, les virées nocturnes à bord de bagnole luxueuse en vue de frimerqu'on appelle dans le langage de la rue«blow» étaient le jeu favori des jeunes garçons de la capitale. Et pour cela, il leur fallait un portefeuille bien garni pour pouvoir louer un véhicule de luxe, un appartement et inviter des filles pour ensuite arroser sa soirée avec de l'alcool et même parfois griller des joints de yamba. Ce phénomène a fait des ravages par le passé, parce que certains jeunes se permettaient de voler l’argent de leurs parents ou déposséder autrui de ses biens ou même tuer. Ce fut le cas de Modou Dieng, Djiby Sao et Babacar Diop. Ce dernier, fêtard réputé qui n'avait pas de sous pour faire la fête au mois de décembre 2018, a organisé l'assassinat de Ibrahima Kane pour le déposséder de son argent.
Tout est parti du désir de Mamadou Moustapha Ndao et Ibrahima Ndao ce passer une agréable fête de décembre. Moustapha Ndao appelle Modou Dieng pour lui exposer le désir de Ibrahima Kane de louer une voiture. C'est dans ces circonstances que Modou Dieng a informé son ami Babacar Diop dit Abba. Ainsi, Babacar Diop a demandé à Modou Dieng de tendre un piège à Ibrahima Kane et Mamadou Moustapha Ndao pour s'emparer de la somme de 100.000 F Cfa qu'ils détenaient par-devers eux. Et comme ils ne pouvaient pas faire face à leurs, proies, Babacar Diop à son tour a fait appel à Djiby Sao alias Djiby Kania. Celui-ci, une fois à Liberté 6, le lieu du rendez-vous, a poignardé la victime. Ce dernier a rendu l’âme au cours de son évacuation. Après les faits, Babacar Diopa été pris à partie par la foule qui l'a par la suite conduit à la police de Dieuppeul. Dans la même nuit des faits, il a conduit les flics aux domiciles de ses acolytes, en l’occurrence Djiby Sao et Modou Dieng qui avaient réussi à prendre la fuite. Lors de la commission des faits, ces derniers avaient réussi à subtiliser la sacoche de la victime qui contenait un téléphone IPhone 6 plus et 102.000 F Cfa.
Après plus de 3 ans de détention préventive, ces accusés ont été jugés hier devant la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, vol aggravé commis la nuit, en réunion et avec violences ayant entraîné la mort.
Appelé à la barre, Djiby Saoa enfoncé Babacar Diop. «En réalité, Babacar devait passer la fête du 31 décembre avec sa petite-amie venue de la Casamance. Mais il n’avait pas d’argent. Alors que la jeune fille était déjà à Dakar. C’est lui qui m'a finalement convaincu de commettre cet acte. Ii m'a entrainé dans cette affaire. J’ai acheté à 200 F le couteau dans une boutique sur les deux voies de Liberté 6. Quand je suis arrivé, j’ai foncé droit sur Ibrahima Kane, puisqu'il m'avait auparavant dit qu'il était habillé d’une chemise carrelée et détenait une sacoche. Babacar m'a assisté en le maitrisant par derrière. Je n’avais pas l'intention de le tuer, mais juste lui faire peur», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Babacar Diop a dit au juge qu'ils se connaissent tous puisqu'ils sont des amis d'enfance depuis Khar-Yalla. Se disculpant lui aussi, il martèle: «Le plan consistait à récupérer l'argent de la victime. Quand j'ai appelé Djiby, je lui ai fait comprendre qu'il s'agit juste d’une simulation.Quand Djiby s'est présenté, il a automatiquement attaqué la victime».
La partie civileréclame 100 millions F Cfa à titre de dommages
Avocat de la partie civile, Me Ndiaga Dabo, qui s'est dit peiné par cette situation, a réclamé 100 millions F Cfa à titre de dommages. «Je prends la parole avec beaucoup d'émotion et de tristesse. Depuis que j'ai reçu cette famille dans mon cabinet, je ne cesse de penser au jeune Ibrahima Kane. Ils ont commis volontairement un homicide. Je le soutiens et je l'assume. Vous avez en face de vous des assassins qui ont planifié la mort d'un garçon pour la modique somme de 100.000. Il voulait donner la mort parce qu'il a visé une partie sensible», a-t-il fait savoir aux côtés du père de la victime. Celui-ci quant à lui a demandé une sanction exemplaire pour la mort de son fils. «C'est un gosse qui avait un avenir. Il n'avait que 18 ans. C'est trop facile de dire qu'ils sont jeunes. Ces gens-là doivent servir d'exemple pour l'humanité. On ne peut pas gagner de l'argent en faisant des deals ou du "blow" ou encore moins se saouler pour tuer», lance-t-il.
Le procureur, qui a révélé au tribunal que les accusés ne peuvent en aucun cas bénéficier de circonstances atténuantes, a requis contre tous une réclusion criminelle à perpétuité. Du côté de la défense, si certains ont plaidé l'acquittement, d'autres ont souhaité une application bienveillante de la loi pénale. Délibéré au 21 juin prochain.
Fatou D. DIONE