Même si une autopsie n'a jusque-là pas été réalisée sur le corps de feu Fulbert Sambou, le procureur de la République a confié dans un communiqué que les conclusions du certificat de genre de mort ont révélé que «l'examen externe du corps ne distingue pas de signe traumatique ou de traces de violences». Sur ce, le maître des poursuites a quand-même saisi le juge d'instruction du 3e cabinet pour l'ouverture d'une information judiciaire afin de trouver les véritables causes de son décès.
La disparition de l'adjudant-chef Didier Badji, en service à l'Inspection générale d'Etat et la mort du sergent Fulbert Sambou de la Direction du Renseignement militaire continuent toujours de susciter des interrogations auprès des populations. Les supputations ont plus germé dans les esprits du fait qu'une autopsie n'a jusque-là pas été réalisée sur le corps sans vie de Fulbert Sambou pour connaître les raisons qui l'ont conduit à la mort, à cause de son état de putréfaction. Pour faire la lumière sur cette affaire, c'est au lendemain de son inhumation que le procureur de la République Amady Diouf a livré dans un communiqué les conclusions du certificat de genre de mort établi, sur réquisition, par un médecin légiste. Dans ledit rapport médical, l'homme de l'art a attesté que «l'examen externe du corps ne distingue pas de signe traumatique ou de traces de violences et que son état de décomposition avancée ne permet pas d'établir les causes exactes du décès», encore moins l'autopsie souhaitée par les enquêteurs.
Pour chercher les véritables causes du décès de Fulbert Sambou, le parquet de Dakar a saisi le juge d'instruction en charge du 3e cabinet de l’ouverture d’une information judiciaire. Toujours est-il que, selon ce communiqué, la section de recherches a été instruite de poursuivre les investigations et les recherches concernant l'adjudant-chef Didier Badji.
Pour rappel, le corps sans vie de Fulbert Sambou a été retrouvé au large des côtes sénégalaises le 23 novembre 2022 par un pêcheur demeurant au quartier Penc-mi de la Médina. Ce dernier a informé la Marine nationale. C'est une fois sur les lieux qu'ils ont constaté qu'il s'agissait de son corps avant que les membres de sa famille ne soient appelés à procéder à la séance d'identification.
Fatou D. DIONE