MORT DU DOUANIER CHEIKHOU SAKHO: Le douanier était ferme avec les passagers véreux, surtout les gp



 
C’est la consternation et l’étonnement au niveau de l’aéroport de Diass. La mort par balle du chef de la brigade des douanes de l’aéroport reste encore une énigme et suscite beaucoup de spéculations et d’interrogations. Toutefois, les rapports entre le défunt des gabelous de l’aéroport et les passagers véreux sont décrits comme heurtés, surtout avec les gp (ceux qui font la gratuité partielle) qui s’aventurent à violer les règles douanières. Beaucoup ont fait les frais de sa rigueur.
 
La mort intrigante du chef de la brigade des douanes de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd), dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, reste encore une énigme, surtout pour les travailleurs de l’aéroport. Personne ne sait encore s’il s’agit d’un crime crapuleux, de représailles ou d’un suicide. L’enquête ouverte par les redoutables éléments de la section de Recherches permettra peut-être d’élucider cette affaire. Mais, pour l’heure, du côté de l’aéroport Blaise Diagne, c’est toujours l’émoi. Beaucoup de questions sont agitées chez les travailleurs. Pourquoi l’a-t-on tué, s’il a été vraiment tué et qui l’a tué ? Ce sont là des questions qui taraudent les esprits des travailleurs de l’Aibd, qui cherchent toujours à avoir une explication.
Toutefois, selon une petite investigation que nous avons menée, Cheikhou Sakho était d’une rigueur extrême. Il ne badinait pas avec son travail et est décrit comme une personne intraitable sur les manquements des passagers ; les gp, n’en parlons pas. Avec ces derniers, d’ailleurs, il était très intransigeant ; il te faisait payer jusqu’au dernier centime. «S’il t’attrape, il ne te pardonne pas», nous souffle-t-on du côté du personnel de l’Aibd. Beaucoup de gp ont eu à faire les frais de sa rigueur.
Dans le communiqué de la douane, vendredi dernier, la piste des trafiquants de drogue semble, par ailleurs, être soupçonnée. Mais, faudrait-il encore prouver qu’il s’agit bien d’un meurtre. Car, une arme a été trouvée dans le véhicule. Mais, cette arme-est-elle bien l’arme qui l’a tué ? Pourquoi se serait-il suicidé ? Autant de questions auxquelles seule une enquête exhaustive de la section de Recherches pourra répondre.
Rappelons que le chef de la brigade des douanes de l’Aibd a été trouvé mort dans sa voiture, une balle dans la tête, par les pandores de Keur Massar qui étaient en opération de sécurisation. La victime revenait du travail, tard la nuit, et rentrait chez lui. C’est dire que les chances d’un suicide sont très faibles, voire inexistantes, surtout que ses proches décrivent l’homme comme un fervent pratiquant. Dans les prochains jours, certainement, une lumière illuminera cette affaire.
Alassane DRAME

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