MEILLEUR PROFIL POUR DIRIGER LE SENEGAL EN 2024 : Pape Djibril Fall tire à boulets rouges sur Amadou Ba et disqualifie les politiciens de métier




 
Ceux qui doutaient encore de sa détermination à aller à la prochaine présidentielle peuvent désormais se faire une raison. Pape Djibril Fall compte bien briguer encore une fois la voix des Sénégalais, mais cette fois pour le fauteuil présidentiel. Pour lui, ni le parrainage encore moins la caution ne seront un frein à son élan de participer et de gagner la prochaine élection présidentielle. Le jeune député, qui clame la fin du règne des politiciens n’a pas raté Amadou Ba, candidat désigné de Benno Bokk Yakaar.
 
 
 
La campagne pour la présidentielle promet d’être épique. A pourtant 5 mois de l’élection, certains candidats ne ratent aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur leurs adversaires. Pape Djibril Fall, qui a confirmé hier sa détermination ardente de de présenter à la présidentielle, en a profité pour décocher plusieurs flèches contre Amadou Ba et le régime de Macky Sall. Face à la presse, le leader des Serviteurs a ‘’mis à nu l’incompétence de nos dirigeants actuels’’. Après avoir présenté ses condoléances à la famille des victimes de l’incendie survenu à Dieuppeul, PDF a déploré le fait qu’il n’y ait aucune structure pour soigner les grands brulés, 63 ans après les indépendances. «Cela acte l’échec de 12 ans d’impéritie. Au Sénégal, on doit le constater et s’en désoler, nous avons beaucoup plus un ministère des maladies qu’un ministère de la santé», martèle-t-il.
A l‘en croire, le Sénégal est en train de vivre le summum du pilotage en mode automatique. Après avoir dénoncé le désespoir des jeunes, qui faute de perspective dans leur pays, cherchent un illusoire eldorado, Pape Djibril Fall dénonce le manque d’un ministre de l’Agriculture en pleine campagne agricole. «La petite tambouille politico-politicienne prend encore le dessus sur la vraie politique agricole», regrette-t-il.
Selon Pape Djibril Fall, c’est cette même logique superficielle de la politique qui prévaut et justifie la concentration inédite dans les annales de la politique administrative du pays de pas moins de trois ministères essentiels entre les mains d’un seul homme, en l’occurrence le Premier ministre, de surcroit candidat à la prochaine présidentielle.
 
«Vous compterez inchallah avec notre candidature en février 2024»
 
 
Abordant la question du parrainage, le jeune candidat à la présidentielle dénonce le sabotage de la coalition présidentielle «Avec le parrainage optionnel, des formations politiques, notamment celles du pouvoir se sont arrangées pour définir un certain nombre de critères subjectifs pour deux objectifs inavoués : sécuriser leurs parrainages avec l’option des élus mais aussi rendre difficile le parrainage des candidatures fortes et indépendantes. Ils veulent en fait organiser une présélection des candidats», dit-il avant d’ajouter : «c’est cette logique malsaine qui explique la collecte massive de parrainages citoyens par des alliés de l’actuel pouvoir pourtant assurés de leur participation, mais mus par la volonté d’assécher le marché.»
Ayant compris cela très tôt, Pape Djibril Fall assure que les serviteurs ont engagé le terrain depuis presque quatre mois avec l’installation de cellules de massification au niveau de 450 communes sur les 557 que compte le Sénégal. Le jeune député se veut clair : ni le parrainage encore moins la caution ne l’empêcheront d’aller à la présidentielle. «Vous compterez inchallah avec notre candidature en février 2024», assure-t-il.
 
 
Démission de Amadou Bâ, nomination d’un ministre de l’Agriculture et limogeage des ministres Anne et Baldé
 
 
Pape Djibril Fall demande pour finir au Président de nommer sans délais un ministre de l’Agriculture par respect pour les agriculteurs. Tout comme il doit «démettre de leurs fonctions les ministres de l’Education nationale (ndlr : Cheikh Oumar Anne) et celui de l’Enseignement supérieur (ndlr : Moussa Baldé) qui ont clairement manifesté leur détermination à se consacrer exclusivement à la campagne électorale. Amadou Ba devait lui aussi être démis de ses fonctions dès sa désignation en tant que candidat de la coalition présidentielle, parce qu’un Premier ministre doit rester au-dessus de la mêlée», conclut-il.
 
 
Ndèye Khady DIOUF
 
LES ECHOS

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