Assurant la défense de l’accusé Abdou Aziz Dia dit Abou Zouber, Me Ndoumbé Wane a une compréhension propre de ce dossier : «Ces accusés comparaissent ici dans une procédure qui a duré plus de 2 ans parce qu’on leur a refusé la liberté de pratiquer leur religion. La religion est personnelle. Acquittez Abdou Aziz Dia !», crache le conseil devant la Chambre criminelle. Ironique, Me Wane soutient que le juge fera bien son «djihad» lorsqu'il acquittera l'accusé qui encourt les travaux forcés à perpétuité pour actes de terrorisme par menaces ou complot en vue de troubler l'ordre public et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Pour les déclarations qui sont prêtées à son client, le conseil d'expliquer qu'il n’y avait aucun conseil lors de son audition à la police, ni devant le juge d’instruction et que ces déclarations doivent être écartées. Poursuivant sa plaidoirie, toujours, Me Wane dira que son client «n’est pas assez fou pour dire qu’il a fait 5 combats alors qu’il a infirmé cela devant le juge d’instruction». A son avis, ce sont les déclarations tenues devant la barre qui sont exactes. Me Ndoumbé Wane a ainsi balayé d'un revers de main toutes ces incriminations reprochées à Abdou Aziz Dia. A l’en croire, les circonstances du dossier sont connues de tous : il s’agit, selon l’avocat des événements de Diourbel en 2012. «A cette époque, explique Me Wane, mon client était à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Et il n’a pas participé aux réunions tenues à Lac Rose ni à Rosso», argue-t-elle. Le conseil d’Abdou Aziz Dia de rappeler que son client n’est pas rentré avec l’argent qui aurait été remis par Aboubakar Shekau.
Fatou D. DIONE