«On a assisté aujourd’hui à une symphonie inachevée, à de la comédie purement et simplement. Le parquet avait toutes les peines du monde à asseoir l’accusation. Il n’a versé que dans la littérature juridique et de fausses incriminations qui ne peuvent pas prospérer. Il faut être sérieux. Si on poursuit des gens aussi honorables, aussi dignes, aussi responsables, il faut des charges irréfutables pour les incriminer. Mais, ce que nous avons vu aujourd’hui témoigne amplement de ce que c’est Khalifa Sall qui était recherché. Et que ça a entrainé des dégâts collatéraux. Le procureur de la République, pour qui j’ai beaucoup d’amitié et de respect, est passé à côté de la plaque. Vous avez suivi avec nous qu’il a demandé la relaxe des deux percepteurs municipaux, non pas au bénéfice du doute, mais purement et simplement. Un crime n’est jamais parfait. Dès le début, on subodorait un procès aux relents politiques. Depuis le début, les percepteurs étaient placés sous contrôle judiciaire. Aujourd’hui, le procureur de la République, maître des poursuites, avocat de la société, comme il se réclame, dit que les percepteurs n’ont rien fait. Et a demandé à ce qu’il plaise au tribunal de les relaxer. Je pense modestement que ce simple fait trahi un agenda bien ordonné, un agenda bien déterminé. Et l’avenir nous jugera, à moins que je ne me trompe de bonne foi.»
A.D