Invité hier de Grand Jury de la Rfm, Me Boucounta Diallo s’est prononcé contre l’attribution de 225 ha à la Sedima et son patron Babacar Ngom. Pour cet avocat défenseur des droits humains, cet acte est frappé «d’illégalité». Mieux, il note qu’il faut «exproprier» ces terres, car «l’État ne peut pas enrichir une société commerciale sur le dos des populations».
Me Boucounta Diallo partage le combat des populations de Djilakh et de Ndengler contre l’attribution de plus de 225ha à la Sedima de Babacar Ngom. Pour le célèbre avocat, cette attribution est frappée d’illégalité. «La régularité et la légitimité n’entraînent pas la licéité. La délibération sur les 225 ha accordés à Babacar Ngom est frappée d’illégalité et la commune a outrepassé ses compétences», martèle-il. Et d’ajouter : «on ne doit pas devenir milliardaire sur un simple décret du président de la République». Dès lors, pour la robe noire native de Djilakh (sa mère y est originaire), «il faut tout faire pour faire revenir ce titre foncier dans le domaine de l’État». Et si ce régime ne le fait pas, soutient-il, les autres régimes qui vont venir le feront. Car, pour lui, d’une façon ou d’une autre, «Il faut exproprier ses terres».
«L’Uemoa interdit tout enrichissement ou toute aide à une société privée»
Considérant qu’attribuer définitivement ces terres à la Sedima et à son patron est injuste, Me Diallo de noter que ces terres pourraient être très profitables aux populations au lieu d’enrichir une seule personne ou une société privée. «Babacar Ngom nous dit que c’est un investissement de 2 milliards. Il oublie qu’avec 225 ha, un habitant de Djilakh qui le présente à une banque, obtient un financement. Ce qui est grave dans cette affaire, les terres de Djilakh peuvent être vendues à 10.000 F Cfa le mètre carré. L’État ne peut pas enrichir une société commerciale sur le dos des populations», dit-il. Non sans souligner que «L’Uemoa interdit tout enrichissement ou toute aide à une société privée».
«C’est une gourmandise qui ne passera pas. Ni dans ce régime, ni pour les autres régimes à venir»
En outre, l’avocat, a alerté sur le danger que constituent les litiges fonciers. «Le tripatouillage du foncier a été à l’origine du conflit armé en Casamance et au Nord du Sénégal», affirme-t-il. Et de mettre en cause l’attitude de certaines personnes qui abusent de certains avantages qu’on leur faits. «C’est le comportement des hommes qui pose problème. Car, comment comprendre qu’un décret vous octroie un bail et vous voulez en faire un titre de propreté. Cela est extrêmement grave», dénonce la robe noire. Qui ajoute : «On ne peut pas permettre à une société commerciale d’obtenir des terres si importantes sur le dos des Sénégalais. On rend milliardaire un privé en profitant de la naïveté de représentants de l’État. C’est une gourmandise qui ne passera pas. Ni dans ce régime, ni pour les autres régimes à venir».
Mbaye THIANDOUM
Me Boucounta Diallo partage le combat des populations de Djilakh et de Ndengler contre l’attribution de plus de 225ha à la Sedima de Babacar Ngom. Pour le célèbre avocat, cette attribution est frappée d’illégalité. «La régularité et la légitimité n’entraînent pas la licéité. La délibération sur les 225 ha accordés à Babacar Ngom est frappée d’illégalité et la commune a outrepassé ses compétences», martèle-il. Et d’ajouter : «on ne doit pas devenir milliardaire sur un simple décret du président de la République». Dès lors, pour la robe noire native de Djilakh (sa mère y est originaire), «il faut tout faire pour faire revenir ce titre foncier dans le domaine de l’État». Et si ce régime ne le fait pas, soutient-il, les autres régimes qui vont venir le feront. Car, pour lui, d’une façon ou d’une autre, «Il faut exproprier ses terres».
«L’Uemoa interdit tout enrichissement ou toute aide à une société privée»
Considérant qu’attribuer définitivement ces terres à la Sedima et à son patron est injuste, Me Diallo de noter que ces terres pourraient être très profitables aux populations au lieu d’enrichir une seule personne ou une société privée. «Babacar Ngom nous dit que c’est un investissement de 2 milliards. Il oublie qu’avec 225 ha, un habitant de Djilakh qui le présente à une banque, obtient un financement. Ce qui est grave dans cette affaire, les terres de Djilakh peuvent être vendues à 10.000 F Cfa le mètre carré. L’État ne peut pas enrichir une société commerciale sur le dos des populations», dit-il. Non sans souligner que «L’Uemoa interdit tout enrichissement ou toute aide à une société privée».
«C’est une gourmandise qui ne passera pas. Ni dans ce régime, ni pour les autres régimes à venir»
En outre, l’avocat, a alerté sur le danger que constituent les litiges fonciers. «Le tripatouillage du foncier a été à l’origine du conflit armé en Casamance et au Nord du Sénégal», affirme-t-il. Et de mettre en cause l’attitude de certaines personnes qui abusent de certains avantages qu’on leur faits. «C’est le comportement des hommes qui pose problème. Car, comment comprendre qu’un décret vous octroie un bail et vous voulez en faire un titre de propreté. Cela est extrêmement grave», dénonce la robe noire. Qui ajoute : «On ne peut pas permettre à une société commerciale d’obtenir des terres si importantes sur le dos des Sénégalais. On rend milliardaire un privé en profitant de la naïveté de représentants de l’État. C’est une gourmandise qui ne passera pas. Ni dans ce régime, ni pour les autres régimes à venir».
Mbaye THIANDOUM