Parlant de violations consécutives et flagrantes des droits de Ousmane Sonko suite à l'incident que s'est passé entre avocats de celui-ci et les gendarmes au niveau du couloir du Doyen des juges, Me Abdoulaye Tall a indiqué que le bâtonnier de l’Ordre des avocats a fait le déplacement, accompagné des membres du Conseil de l’Ordre pour remettre les points sur les «i» et rappeler au Doyen des juges les dispositions qui gouvernent les droits de la défense et le respect de ces dispositions. À l'en croire, Ousmane Sonko a effectivement reçu notification des chefs d’inculpation en application de l’art 94 du Code de procédure pénale. «Ousmane Sonko dispose d’un délai de 24h pour effectivement donner le nom de ses conseils et préparer sa défense. Aujourd’hui nous sommes vendredi, demain, ce sera le week-end, donc les 24h nous conduisent jusqu’à lundi. Donc le dossier est renvoyé jusqu’à lundi à 9h pour que Ousmane Sonko soit reconduit ici pour faire face au juge d’instruction du premier cabinet monsieur Samba Sall. Les chefs d’inculpations visés sont la menace de mort et le viol», a révélé Me Abdoulaye Tall.
S’agissant du dossier de troubles à l’ordre public, Me Tall renseigne qu’il n’est pas encore clôturé. Parce que, dit-il, la procédure est toujours pendante au niveau de la compagnie de Dakar. Me Tall de rappeler que Ousmane Sonko n’est pas seul dans cette affaire. Il a été arrêté avec ses gardes rapprochés et un caméraman. Ce dernier est toujours en garde à vue à la Section de recherches. «Pour ce qui est du dossier de troubles à l’ordre public et de participation à une manifestation non autorisée, il est toujours pendant à l’enquête. Ousmane Sonko n’est pas venu ici pour cette affaire. Aux dernières nouvelles, l’Assemblée nationale a reçu la demande aux fins de levée à nouveau de l’immunité parlementaire de Sonko pour une affaire absurde qui n’est que la conséquence du complot qui a été ourdi à des sommets insoupçonnés de l’Etat ; mais Ousmane Sonko fera face à ce banditisme d’Etat», a tonné Me Tall.
Fatou D. DIONE