N'ayant pas comparu hier devant la chambre criminelle d'appel de Dakar, Matar Diokhané serait malade, a-t-on appris à l'audience. Comme son absence risque de pénaliser les autres, le juge a décidé de renvoyer l'affaire au 30 janvier prochain, même s'il dit n'avoir reçu aucun acte de l'administration pénitentiaire l'informant de sa maladie. L’avocat de Diokhané a déclaré que c'est à cette dernière de prouver que son client est souffrant.
Le dossier des codétenus d’Imam Alioune Badara Ndao avait été retenu pour hier, 28 novembre 2022. Malheureusement, l'affaire n'a pas été plaidée devant la chambre criminelle d'appel de Dakar à cause de l'absence de Matar Diokhané. Ce dernier, au même titre que Mouhamed Guèye, Mouhamed Ndiaye, Ibrahima Diallo, Latyr Niang, Abdou Hakim Mbacké Bao, Lamine Coulibaly, Abou Diallo, Cheikh Ibrahima Ba et Ibrahima Mballo,avait interjeté appel. Lorsqueles susnommés ont été appelés à la barre, le juge Ousmane Chimère Diouf leur a confié que Matar Diokhané serait malade. «On m'a informé ce matin qu'il serait malade. Mais la cause est indéterminée. Jusqu'au moment où je vous parle, j'ignore les causes de sa non comparution. Et je n'ai reçu aucun acte de l'administration pénitentiaire m'informant de sa maladie. On n’a aucune justification pour ça. Il faut une justification s'il y a absence d'un accusé. Certains ont révélé qu'il est malade, d'autres non», a relevé le président de la chambre. Il poursuit : «dans ces conditions, je ne peux pas juger cette affaire en son absence. Parce que la loi nous dit que la comparution de l'accusé est nécessaire. Nous allons écrire à l'administration pénitentiaire pour connaître les raisons de sa non-comparution. Et on saura les dispositions à prendre. Si quelqu'un parmi les accusés est absent, ça risque de pénaliser les autres», a-t-il renseigné avant de fixer la date du renvoi pour le 30 janvier 2023.
Sur la non-comparution de son client, l'avocat de Matar Diokhané a renseigné que c'est à l'administration pénitentiaire de prouver qu'il est malade puisqu'il est un détenu. Selon le conseil, prouver sa non-comparution doit être un réflexe pour eux.
Fatou D. DIONE