MATAR BA TETE DE LISTE DE BENNO BOKK YAKAAR A FATICK «Nous nous battrons pour ne pas descendre en-deçà du taux avec lequel nous avons toujours remporté les élections»



 
 
A Fatick comme dans beaucoup d'autres localités, les rivalités entre les membres d’un même parti ou d’une même coalition sont une réalité à cause des investitures pour les locales. Matar Ba a été choisi par le Président Macky Sall pour défendre sa chaise, mais des responsables de l’AprRewmi ont décidé de se démarquer pour mettre en place leur propre coalition. Mais cela n’ébranle guère le maire sortant. Selon Matar Ba, si le Président Macky Sall qui a porté son choix sur lui depuis 2012réitère encore cela, après deux mandats, c’est que lui et son équipe ont travaillé pour qu’il n’y ait plus de problèmes majeurs à Fatick.
 
 
Les Échos : Le Président Sall a porté son choix sur vous pour diriger la liste de Bbyà Fatick. Quelles sont les tendances actuelles ?
 
Matar Ba :C’est comme partout au Sénégal, tout le monde fait du bruit. Il yen a qui pensent que c’est un bon choix, d’autres non. Ce que je peux vous dire, c‘est que j’ai la chance d’être le Sénégalais qui a bénéficié de la confiance du président de la République pour lui succéder au niveau de la ville de Fatick. Je rappelle qu’en 2012, le chef de l’Etat était en plein mandat et quand il a gagné l’élection présidentielle, il m’a choisi pour le remplacer et terminer son mandat. En 2014, j’étais mandataire de Benno Bokk Yakaar et de l’Apr, tête de liste. J’ai remporté ces élections avec les responsables de Benno Bokk Yakaar. En 2021, je bénéficie encore de cette confiance du chef de l’Etat tout en rappelant que Fatick est le fief et la base naturelle du chef de l’Etat, patron de notre coalition et de notre parti. Nous gardons le temple. Quand il choisit quelqu’un, la loyauté voudrait que tout le monde rallie. Mais qu’à cela ne tienne, si d’autres pensent autrement. Le travail, c’est sur le terrain. Nous n’avons aucune inquiétude par rapport à cette question. Nous nous battrons pour que nous ne descendions pas en-deçà du taux avec lequel nous avons toujours remportéles élections, qui est extrêmement important.
Tous les grands responsables, populaires et loyaux envers le chef de l’Etat sont avec nous. Il ya Birame Faye, qui était même candidat, Mahécor Diouf, Ibrahima Souka Ndella Diouf et tous les grands responsables. Je ne parle pas de ceux qui cherchent des prébendes, mais de ceux qui se battent aux côtes du chef de l’Etat avec la population de Fatick, les responsables locaux, les femmes et les jeunes, pour que la victoire de Bby ne souffre d’aucun doute au soir du 23 janvier 2022.
 
Pensez-vous que votre bilan puisse vous réélire facilement ?
 
Nous sommes dans un pays où quand les gens ne sont pas contents, ils vous le disent.  S’il n y avait pas d’élection, vous n’entendrez jamais de complainte chez moi à Fatick. Nous avons fait 7 ans, il n’y a jamais eu de marche, si ce n’est l’éducation, parce que sur les 9 domaines de compétences transférées, on s’est toujours acquitté de nos devoirs.  Tout ce qui se dit, c’est de la politique politicienne. A Fatick, il n’y a pas de difficulté particulière. On est en train d’être aidé par l’Etat du Sénégal, nos partenaires, mais aussi l’administration communale. Le grand programme de Pacasen nous a hissé au premier rang sur les 122 communes du Sénégal. Une commune qui n’a pas de résultat ne peut pas être classéepremière. Ce ne sont pas des politiques qui font ce classement, c‘est la Cour des comptes et les partenaires techniques et financiers, la Banque mondiale… donc c’est du sérieux. Maintenant, vouloir être maire ne veut pas dire être nihiliste.
 
 
Quelle analyse faites-vous de la sortie de Ousmane Sonko sur le pacte de la non-violence ?
 
Mais le pacte, ce n’est même pas la coalition Bby qui l’a porté. Ce sont des Sénégalais qui pensent à la paix et à la stabilitéde ce pays, qui essaient de trouver des mécanismes pour que tout le monde se respecte. Il faut rester positif. Le pays nous appartient tous. On n’est même pas sûr qu’on sera làdemain. Mais l’héritage qu’on doit laisser à la prochaine génération doit être un pays de paix. Le Sénégal ne connaît pas les difficultés que d’autres pays sont en train de vivre. Que ça soit l’opposition ou le pouvoir, personne ne gagne à perturber ce pays. D’autant plus que s’il y a quelqu’un qui cherche la paix, c’est le président de la République. Actuellement, tout le monde tire sur lui, mais il met en avant la stabilité, la paix qui doit régner dans ce pays. Personne ne peut nous faire croire que la coalition Bby n’est pas majoritaire dans ce pays. Parce que le baromètre, c’est les élections. Depuis 2012, toutes les élections sont gagnées par cette grande coalition. Tout le monde gagnerait à cultiver la paix.
 
L’opposition vous accuse aussi d’être à l’origine des blocages de leurs listes. Que répondez-vous à cela ?
 
Quand on porte un manteau on doit avoir la capacité de le porter. On doit former nos représentants. Si on ne sait pas monter une liste, on ne doit pas être surpris de voir sa liste rejetée. Il ya des coalitions qui n’ont même pas respecté la parité. Si en 2021, un responsable dans une localité ne comprend pas comment on dresse une liste, c’est un problème. Pourquoi chercher un bouc émissaire et faire porter le chapeau à la majorité ? Ça n’a pas de sens.
 
Marème NDIAYE
 
 
 
LES ECHOS

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