Seynabou Ndiaye, mariée et mère de deux enfants, a été condamnée hier, lundi 23 décembre 2024, par le tribunal des flagrants délits de Dakar à 1 mois de prison assorti du sursis pour avortement. Cette étudiante de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar avait accouché d'un bébé de sexe masculin qu'elle a jeté dans une fosse septique.
Mariée et mère de deux enfants, Seynabou Ndiaye a été jugée hier, lundi 23 décembre 2024, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour avortement. Heureusement, cette étudiante en deuxième année de physique-chimie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a finalement écopé d'une peine d'un mois de prison assortie du sursis. Âgée de 23 ans, cette prévenue établie à Gueule-Tapée a été alpaguée par les éléments de la Médina le 3 décembre 2024, à la suite d’un appel téléphonique qu'ils ont reçu ce jour-là aux environs de 8 heures après la découverte de fœtus jeté dans une fosse septique. Les éléments enquêteurs, une fois sur les lieux, un immeuble de trois étages, ont été accueillis par un groupe d'étudiants qui leur ont montré des traces de sang menant vers un regard à couverture mobile. L'ouverture de cette partie de la conduite d'évacuation des eaux usées a permis de constater la présence d'un fœtus jeté à l'intérieur. C'est ainsi que les sapeurs-pompiers l’ont évacué.
L'enquête a abouti à l'interpellation de Seynabou Ndiaye qui a avoué qu'elle est l'auteure des faits. Auditionnée, la mise en cause a dit avoir senti ce jour-là, vers 2h du matin, une envie d'uriner et lorsqu'elle s'est accroupie dans les toilettes, elle a constaté un écoulement abondant d'un liquide à partir de son sexe. "Cela est suivi de la sortie du fœtus. C'est par la suite que je l'ai mis dans le pot qui se trouvait dans les toilettes avant de le mettre dans la fosse. Le regard d'égout était fermé et j'ai soulevé la couverture avant de l'y introduire. Je suis partie à l'hôpital après l'avoir introduit dans cette fosse. J'étais à 17 semaines et 4 jours de grossesse. Je reconnais avoir commis une erreur grave", a-t-elle confié face aux policiers.
Le mari reconnaît…
Seynabou Ndiaye a attribué la grossesse à son mari, Aliou Thiam, qu’elle a informé de son arrestation alors qu'il se trouvait à Keur Socé. Ce dernier, entendu, confirme que Seynabou Ndiaye est sa seconde épouse. En revanche, il a soutenu qu'il n'était pas au courant de cette grossesse. "Elle ne m'a jamais parlé de cette grossesse. Cependant, avant juste qu'elle ne vienne à Dakar, elle avait des signes de faiblesse. Un jour, elle était malade et m'en avait informé. Puisque j'étais occupé par mon fils victime d'accident de la route, elle ne voulait certainement pas me perturber et était partie se faire consulter à l'hôpital", a livré le mari qui a reconnu être le père du bébé que sa femme portait.
Par ailleurs, le certificat médical produit dans le dossier révèle que le bébé de sexe masculin expulsé par Seynabou Ndiaye était vivant et viable lors de la naissance.
Fatou D. DIONE