MAME MOUSSA CISSE, SELECTIONNEUR DES LIONNES SUR LA CAN FEMININE: «Il nous faut essayer de gravir les marches une à une»



 
Le point sur la tanière et les deux séances d'entrainement à Rabat, l’état de forme des Lionnes, Mame Moussa Cissé a fait le tour hier après le galop d’entrainement à l’académie du Fus de Rabat. Pour le sélectionneur des Lionnes, l’heure est à l’humilité même si l’ambition reste de bien faire face à tous les scenarios pour cette Coupe d’Afrique des nations qui ouvre ses rideaux ce soir jusqu’au 23 juillet, en terre marocaine.
 
«Les Lionnes sont très enthousiastes, très motivées et très engagées»
 
«Ces deux séances d'entraînements sont la continuité du travail qu'on a commencé depuis le Sénégal. Il y a eu des matchs amicaux, deux contre le Cameroun, un avec la Guinée et un autre contre la Tunisie dernièrement. Là nous avons un groupe de 26 joueuses. Les Lionnes sont très enthousiastes, très motivées et très engagées. Elles ont très envie de commencer la compétition parce qu'on la retrouve 10 ans après. On sent beaucoup d'envie. Mais il nous faut beaucoup d'humilité. Il nous faut essayer de gravir les marches une à une. Il ne faut pas se presser».
 
«On a un groupe très complémentaire»
 
«On a un groupe qui est jeune. On a 4 joueuses qui ont moins de 20 ans. C'est la continuité du groupe qui était allé en Sierra Leone et qui avait gagné le tournoi de l'Ufoa. Aussi, nous n'avons que 6 joueurs qui jouent dans le championnat européen. On a donc un groupe local mais qui vit bien. Elles ont appris à travailler ensemble. Sur le premier match contre l'Ouganda, Mama Diop ne va pas jouer parce qu'elle est suspendue. Elle a eu deux cartons jaunes. On va faire sans elle. On a un groupe très complémentaire. Chacun peut remplacer l'autre et à bien rentrer dans cette compétition. On les voit très concentrées, très motivées. Maintenant, il va falloir traduire ça sur le match du dimanche.»
 
«Le résultat n'est que l'aboutissement d'un processus. Quand on joue bien, on aura le résultat qu'on veut»
 
 «Le résultat, ce n'est pas le plus important pour moi. Ce qui l'est, c'était le contenu et ce qu'on a appris de ces quatre matchs. Jouer le Cameroun, ce n'est pas forcément aller chercher des résultats. Si j'avais voulu des résultats seulement, j'aurais cherché quatre matchs amicaux où j'aurais la victoire, mais si nous sommes allés jouer le Cameroun au Cameroun et jouer la Tunisie en Tunisie, on a voulu que les filles grandissent dans la compétition. Sur les contenus de ces matchs amicaux, on a fait de très bonnes choses au Cameroun et on aurait même pu gagner le second match. Après, je me suis dit que ce n'était pas mal d'avoir ces matchs nuls. Si on avait gagné, ça aurait pu enfler tête de certaines et qu'on puisse se sentir prêt. On a beaucoup appris de ces matchs amicaux. Ça nous a permis de faire jouer toutes nos 26 joueuses. On a vu maintenant notre potentiel et on sait maintenant qui peut nous rapporter quoi lors d'un match. Le résultat n'est que l'aboutissement d'un processus. Quand on joue bien, on aura le résultat qu'on veut.»
 
«Aujourd’hui si on gagne un premier match dans cette Can, ça fera beaucoup de bien mentalement aux filles»
 
«On va y aller doucement. On a participé à une première Can ou on n’avait pas du tout marqué de but. On n'avait pas gagné un seul match. Aujourd’hui, si on gagne un premier match dans cette Can, ça fera beaucoup de bien mentalement aux filles. Ca accroit le capital confiance. Je suis très lucide. Je ne manque pas d'ambition. J'ai de l'humilité par rapport à notre statut. Nous avons un groupe qui peut faire quelque chose de bien. On va essayer de sortir du premier tour et après, avec les circonstances, on verra. De toutes les façons, on a envie de se faire plaisir pour cette Can. On va prendre les matchs un a un pour faire une bonne Can.»
 
«On a joué nos 4 matchs amicaux dans un délai de 4 jours donc ça veut dire qu'on était dans le timing de la Can»
 
«Notre objectif reste de bien négocier le premier match. De toutes les façons, on est préparé à plusieurs scénarios possibles. Il faudrait donc qu’elles continuent de travailler. On a joué nos 4 matchs amicaux dans un délai de 4 jours, donc ça veut dire qu'on était dans le timing de la Can. C’était très difficile de voyager et jouer des matchs tous les trois jours. Maintenant elles comprennent ce qui est la compétition. Il faudra que tout ce qu'on a capitalisé soit traduit sur le terrain.»
 
«Notre organisation défensive doit être notre force»
 
«Si vous regardez les équipes qui gagnent les grandes compétitions, c'est d'abord sur la base d'une bonne organisation défensive. Pour jouer il faut avoir le ballon et pour avoir le ballon il faut bien défendre. Nous avons bien travaillé sur cette phase là pour assoir une dynamique. Depuis le tournoi de l'Ufoa, on n’encaisse pas plus de deux buts dans un match. Notre organisation défensive doit être notre force. Après on a devant la capacité avec les individualités qu'on a, on a la possibilité de marquer ces buts. Nous devons jouer sur nos forces qui sont notre solidarité, notre organisation et l'engagement de nos filles.»
 
 
 
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