Le ministre du Tourisme s’est dit satisfait du verdict, mais il a averti Ousmane Sonko qui disait qu’il ne lui donnera même pas 5 francs. «On n’en est pas encore là», dit-il sur un ton ferme.
La condamnation de Ousmane Sonko par la Cour d’appel de Dakar a fait un heureux et c’est bien Mame Mbaye Niang. Ce dernier, qui s’est empressé de convoquer la presse à 12 heures dans un hôtel de la place, a finalement fait face aux journalistes lorsque le délibéré est tombé quelques heures plus tard. «Je remercie Dieu après le verdict rendu par la justice et qui m’a donné raison. Ousmane Sonko voulait ternir mon image, mais la justice a lavé cet affront. C’est la deuxième fois que la justice me donne raison sur Ousmane Sonko. Je rends grâce à Dieu», fait savoir le ministre du Tourisme. Qui ajoute : «s’il avait dit qu’il s’était trompé avant, j’allais retirer ma plainte. La même chose m’est arrivé avec le président Idrissa Seck. Il avait dit que Mame Mbaye avait appelé à l’hôtel Palm Beach pour faire une pression afin que leur séminaire n’ait pas lieu. J’avais pris un huissier pour prendre la version du directeur de l’hôtel plus la déclaration de Idrissa Seck pour lui envoyer une citation. Quand il a reconnu qu’il s’est trompé, j’ai arrêté la procédure».
Mame Mbaye Niang confie que Ousmane Sonko n’a pas apporté ne serait-ce la plus petite preuve pour étayer ses propos. «Tout le monde est témoin que Sonko n’a pas voulu assumer publiquement qu’il s’est trompé. Seulement c’est à la police qu’il a reconnu qu’il s’est trompé sur le rapport de l’Ige et de l’igf. Il ne l’a pas dit dans un point de presse, mais il a tenu 7 conférences de presse pour dire qu’on veut le combattre. Il n’a pas déposé un début de preuve sinon calomnier seulement. Je rends grâce à Dieu car la police a fait une réquisition aussi bien à l’Ige qu’a l’Igf. Même si l’Igf avait fait un rapport sur le Prodac, je ne serais pas épinglé parce que je n’ai jamais été le directeur du Prodac. Tout le monde sait aussi que l’Igf, même s’il y avait une enquête, ne peut épingler un ministre», dit-il.
S’agissant des 200 millions que Sonko doit lui payer, Mame Mbaye Niang relativise mais avertit. «Il y a une contrainte par corps par rapport aux dommages et intérêts. Le plus important, pour moi, ce n’est pas l’argent, mais mon honorabilité. Il a dit que je ne toucherais même pas 5 francs. On n’en est pas encore là», a fait savoir Mame Mbaye Niang.
Samba THIAM