«Partout au Sénégal, l’accaparement des terres continue, de Mbane à Nguéniène en passant par les filaos de Guédiawaye» ! Le constat est de Mamadou Lamine Diallo, pour qui «le plus cocasse» est la nouvelle décision de l’Etat concernant les réserves foncières libérées de l’aéroport de Dakar. Soulignant que ces terres sont réparties entre la Cdc (30ha), «le famille Faye Sall et les affidés du régime», il y voit une affaires à coups de milliards. «Les 150 m2 sont proposés à 40 millions de F Cfa dans cette zone. Ce qui fait un business de 80 milliards de F Cfa au moins», soutient-il. A noter que le ministre des Finances et du Budget avait annoncé que l’Etat attend pas moins de 60 milliards de la cession des 30ha confiés à la Cdc. Fustigeant la démarche de l’Etat, le député affirme que «si Macky Sall se préoccupait des jeunes, il aurait donné ces terres à la Sicap et la Sn Hlm et à charge pour elles, avec la supervision de l’Etat, de construire des logements à prix réduit». Mais, déplore-t-il, les choses sont faites de sorte que «les Sénégalais modestes doivent aller à Daga Kholpa (commune de Diass, région de Thiès) où leur seront construites des maisons à 12 millions de F Cfa après que la nouvelle société Safru aura réalisé les travaux d’aménagement». Et même pour cela, le leader de Tekki n’est guère optimiste. Pour lui, en 2024, «il n’y aura pas 100.000 logements» comme promis, mais «au plus 10.000 et un marché secondaire du foncier au profit des affidés du régime». Ce qui n’est guère surprenant pour lui, car, soutient-il, «la prédation du foncier est dans l’ADN du régime de Macky Sal»
Le député de l’opposition ne lâche toujours pas l’affaire Senelec/Akilee. «A y regarder de près, Makhtar Cissé se moque des consommateurs de l’électricité au Sénégal», assène-t-il. Et d’ajouter que dans cette affaire d’Akilee, «c’est 500 milliards de business potentiel». En effet, note-t-il, en plus de 2,7 millions de «compteurs soi-disant intelligents» qu’on nous imposera, «chaque consommateur devra payer 1000 francs par mois pour utiliser l’application qui permet des économies d’énergie». Ce qui, pour lui, est une manne financière. Avertissant que les Sénégalais ne se laisseront pas faire, il affirme que «ce contrat doit être annulé et les auteurs de cette forfaiture traduits en justice». Ce qui est d’autant plus important pour lui qu’on ne doit pas jouer avec le secteur de l’énergie qui est à la base de tout développement. «L’émergence, c’est l’électricité et les institutions pour l’industrialisation planifiée», conclut-il.