SELECTION NATIONALE
«J’ai toujours évolué dans le domaine du football. Je réside toujours à Bastia, j’ai intégré la cellule de recrutement. La pratique se fait de moins en moins. Maintenant, les terrains sont devenus la propriétaire des promoteurs immobiliers. Il faut régler ce problème. Il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas déceler de bon joueurs, mais ça va venir. La sélection nationale m’intéresse beaucoup, comme tout Sénégalais. Je me réjouis de la belle performance qu’ils ont réalisée en se qualifiant au prochain Mondial. La qualité de l’équipe ne m’a pas du tout surpris. Au niveau des individualités, nous sommes l’une des meilleures équipes africaines. Il faudrait que la mayonnaise prenne et, à partir de là, nous pourrions réaliser un bon Mondial en Russie.
MANQUEMENT
«Ce n’est pas évident de regrouper 25 joueurs en trois jours pour pouvoir mettre en place un système de jeu qui marche à merveille. Dans les clubs, c’est un travail quotidien, mais, avec la sélection nationale, c’est un délai très court. Il faut laisser à l’entraineur le temps de travailler sur le long terme. Je ne me fais pas de souci pour Aliou Cissé. Même en jouant mal, on gagne, moi, je préfère jouer mal et gagner que de jouer bien pour perdre. Nous sommes tombés dans un groupe ouvert. Il n’y a pas de petites équipes, c’est un groupe assez relevé. Il faut se battre, nous avons les joueurs et la qualité pour ; donc, voilà, il n’y a pas de raison de ne pas se qualifier. On n’a peur de personne. Il suffit juste de jouer en harmonie et cela va passer. Il y a de la marge et de la place pour faire quelque chose. Faire comme 2002 ? Je signe tout de suite. Le football à notre époque était très mal organisé. Il y avait très peu de professionnels. Ce n’était pas évident, les moyens n’étaient pas suffisants. La structure de l’équipe nationale était plus locale que maintenant. Il y a eu des failles à tous les niveaux. Cela n’empêche, on a eu à atteindre en Tunisie en 1994 les quarts de finale en Can».
MEFORME DE SADIO MANE
«Le football va vite. Il y a des hauts et des bas, surtout dans les deux sens. Aujourd’hui, tu peux être au top, mais demain tu peux flancher. Mais il ne faut pas baisser les bras. Il faut travailler. Sadio Mané est moins bien dans sa tête peut-être, mais le coach est la seule personne capable de donner les vrais raisons, mais il reste le meilleur. S’il voit qu’il est fatigué, c’est bien. On attend beaucoup de lui. C’est un leader technique. Moralement, s’il est bien, il peut nous apporter beaucoup devant. C’est un garçon qui va vite et très intelligent dans le jeu».
FOOTBALL LOCAL
«Il faut des moyens. Les clubs ont besoin des moyens financiers pour faire des résultats. Il n’y a pas de bénévolat dans ce sport. Si on les dote des infrastructures et des équipements dignes de ce nom, mais les joueurs vont donner des résultats».
DONS AU LYCEE DELAFOSSE
«Je suis très attaché à ce lycée mixte Maurice Delafosse. C’est là que j’ai obtenu mon bac. A un moment donné, il fallait renvoyer l’ascenseur. Dans ce lycée, ils m’ont appris à devenir un homme et je leur devais ça. C’est un petit geste, mais nous avons offert des ordinateurs (25), du matériel numérique pour nos enfants et nos nièces».