Fin de mandat ou non, le bureau sortant du Cng de lutte continue de bosser pour le ministère des Sports. En effet, Bira Sène et son équipe exercent toujours à travers des circulaires du ministère des Sports et restent toujours attentifs quant à leur renouvellement ou non. Une situation incompréhensible, si l'on sait que le monde de la lutte, très divisé, a déjà donné le ton sur l'affaire avec plusieurs choix de candidats au poste de président du Cng.
Depuis le 30 septembre 2024, le bureau du Comité national de gestion (Cng) de la lutte, dirigé par Bira Sène, a vu son mandat prendre légalement fin. Malgré les supputations pour un renouvellement de l'instance, notamment avec les propositions de candidats par les entités du monde de la lutte, le président Bira Sène et son équipe sont toujours actifs selon le bon vouloir du ministère des Sports qui leur sert des circulaires pour l'organisation de Gala de lutte et ceci sans décision de l’autorité portant sur leur situation. Ce qui verse clairement dans l'illégalité.
Le bureau sortant du Cng n’est plus actif mais présent dans l'organisation des galas de lutte
Tout porte à croire que le ministère des Sports utilise illégalement l'équipe dirigée par Bira Sène. En effet, le 10 septembre 2024, le Comité national de gestion de la lutte a tenu son assemblée générale d’information, tout ce qu'il y a de plus normal pour une fin de mandat. A la date du 30 septembre 2024, le mandat du bureau a officiellement pris fin. Donc plus de réunion encore moins de coordination. Bira Sène et ses collaborateurs avaient simplement cessé d'exister pour ce bureau. Pour tenir le chandelier, l'administration a continué à travailler, surtout pour les renouvellements de licences et autres besoins administratifs.
Mais, pour tenir l'agenda, avec l'ouverture officielle de la saison, dont un gala de lutte organisé le 2 octobre, les affaires avaient repris, notamment avec des correspondances entre Bira Sène et la ministre Khady Diène Gaye.
Des circulaires pour la poursuite des activités du Cng
Interpellé par le monde de la lutte, le Comité national de gestion était dans l'obligation d'envoyer une correspondance au ministère des Sports pour statuer sur l'ouverture de la saison. Pour ne pas paralyser les activités programmées depuis la saison dernière, le ministre des Sports a décidé de procéder par circulaire. Ainsi la réponse était une autorisation de poursuite des activités. Dans deux circulaires adressées au Cng de lutte et signées par le directeur de cabinet du ministre des Sports, El Hadji Tanor Gning, il est stipulé : "le processus de nomination des membres du Comité national de gestion de la lutte est en cours de finalisation. Toutefois, toutes les activités programmées sont autorisées à se poursuivre". Ainsi Bira Sène et ses collaborateurs se sont adonnés à l'organisation des galas dont les plus récents ont été organisés le week-end du 26 au 27 octobre 2024. Incompréhensible comme démarche.
Les premières tendances favorables à Bira Sène, le document en phase de finalisation
La décision de nomination du prochain bureau du Comité national de gestion de la lutte qui tarde à se faire induit que les pronostics semblent être déjoués. Selon plusieurs sources concordantes, le président sortant, même s'il est très critiqué, semble parti pour être son propre successeur sans renversement de situation. Ainsi, selon nos informations, du côté du ministère des Sports, les bulletins qui ont été déposés par les 23 entités qui composent la lutte donnent à Bira Sène 13 points. Le populaire arbitre Malick Ngom aurait récolté 7 billets. Bécaye Mbaye, Manga 2 et Khalifa Niang ont chacun un point. Reste à voir l'arrêté qui va confirmer ces tendances.
Selon certaines indiscrétions, le ministère des Sports a fini par porter son choix sur un candidat. Il reste une finalisation pour informer tout le groupe qui va prendre les nouvelles destinées du Cng de lutte. Ainsi le document devrait être publié incessamment.
La rencontre du 16 octobre a littéralement divisé le monde de la lutte
Tout était pourtant bien parti quand le ministère des Sports a fait réunir le monde de la lutte à travers une invitation à la réunion d'échanges sur le mandat du Comité national de gestion de la lutte (Cng), prévue le jeudi 10 octobre 2024 à la salle de Conférence du ministère des Sports. Il faut rappeler que cette réunion s'est tenue avec le président Bira Sène, son vice-président Meïssa Ndiaye, le Directeur administratif du Cng Ndiamé Diop, du Directeur technique national Khalifa Sow, du coordonnateur de la Commission centrale des arbitres Sitor Ndour, de Abdou Aziz Guèye, chargé des finances, de la chargée de la lutte olympique Isabelle Sambou, du chargé de la lutte sans frappe Hyacinthe Ndiaye dit Manga 2, des membres des Comités régionaux de gestion (Crg) de la lutte à savoir Alioune Badara Mbengue et Mame Cor Faye, des promoteurs lutte avec frappe (Pape Abdou Fall, Mamadou Dièye Sène, Fallou Ndiaye, Makane Mbengue, Baye Alé Ndiaye), des promoteurs lutte sans frappe (Abdoulaye Diop, Mbodé Thiang Diack), des managers (Bourkhane Wade, Abdou Lahad Ndiaye, Max Mbergane, Bassirou Babou), des entraineurs (Aliou Ba, Mbaye Diallo), des représentants des écoles et écuries de lutte (Cheikh Tidiane Niang, Djily Wade, Oumar Diagne Omez), des représentants de l'association de lutteurs (Ibrahima Dione dit Gris Bordeaux, Ibrahima Seck, Thiacka Faye, Gorgui Etudiant), des communicateurs traditionnels (Lamine Thiam Dogo, Bécaye Mbaye), des amateurs (Gora Ndoye, Doudou Diagne Diecko, Doudou Faye, Saliou Diouf), des anciens lutteurs (Moustapha Guèye…) et bien évidemment de la ministre Khady Diène Gaye.
A cette rencontre, chacun a exposé ce qui semblait bon, mauvais ou à améliorer pour la gestion de l'arène sénégalaise. Mais tout a dégénéré lors du rendez-vous suivant, le 16 octobre. Après avoir déposé les noms des candidats, une liste de 3 noms capables de présider le Cng, les membres des coalitions ont eu un gros clash. Ces retrouvailles semblaient être le prétexte de division en mille morceaux pour le monde de la lutte.