Le basket-ball sénégalais à l’ère du rajeunissement. Si à l’issue de l’Afrobasket féminin 2019, le coach Cheikh Sarr pense qu’«il y a matière à réflexion» à ce sujet, son collègue chez les hommes, Moustapha Gaye, lui, a ajouté 4 jeunes dans sa sélection de 12 devant représenter le Sénégal au Mondial de Chine. Les novices de la Tanière se révèlent très ambitieux, en premier, Makhtar Guèye.
«L’objectif qui nous a été assigné, c’est l’Afrobasket 2021. C’est pour cela qu’on a commencé à intégrer des jeunes dans le groupe», disait le coach Moustapha Gaye, à la remise du drapeau national. Pour atteindre cet objectif, il a déjà commencé à miser sur les jeunes qui pourraient assurer la relève dans la Tanière. 4 jeunes basketteurs, sur les 12 sélectionnés, ont été retenus pour les championnats du monde Chine 2019. Il s’agit de Pape Moustapha Diop, Makhtar Guèye, Ibrahima Fall Faye et Momar Ndoye. Si le premier compte déjà 3 sélections, les 3 autres découvrent la Tanière officiellement. Ils vont, avec les 8 autres joueurs expérimentés, défendre les couleurs du Sénégal à la Coupe du monde Chine 2019 (du 30 août au 15 septembre). Le roi du basket sénégalais 2018, Pape Moustapha Diop, est le seul basketteur local. Il évolue à l’AS Douane. Tandis que Makhtar Guèye (Université d’Alabama, États-Unis), Ibrahima Fall Faye (Stella A.L Bears, Belgique) et Momar Ndoye (Vichy/Clermont, Pro B France) sont tous issus de Seed Académie. Leurs points communs : la jeunesse, le talent, l’envie d’honorer leur sélection et le statut de potentiel relève de l’équipe nationale masculine du Sénégal. Ces trois jeunes champions débutant leurs carrières professionnelles vont avoir la chance de conquérir le monde dès leurs premières sélections. «Les Échos» est allé à leur rencontre, à leur l’hôtel de regroupement à Dakar, avant leur départ pour la Chine. Entre autres, il a été question de débattre sur leur arrivée dans la Tanière, la relève qu’ils pourraient assurer et les adversaires du Sénégal au Mondial.
Makhtar Guèye déjà présélectionné en 2018, avoue que c’est une pression d’être parmi les jeunes retenus par le coach. «C’est stressant d’être parmi les plus jeunes de l’équipe. Ça donne la pression», souligne Guèye, persuadé que le plus important, c’est d’être prêt à tout pour répondre aux attentes placées en lui. «C’est notre chance aujourd’hui. Demain qui sait, ce sera d’autres ou nous-mêmes», murmure le natif de Rufisque.
«Nous n’aurons pas de complexe devant l’Australie, le Canada et la Lituanie»
Pour ce qui est des adversaires des Lions au Mondial de Chine, il reste convaincu qu’ils ne se feront pas massacrer. Pour lui, il n’y a pas de place pour le complexe. «Dans le basket moderne, le complexe n’existe pas», avance Makhtar Guèye. Et de de poursuivre : «bien que les équipes d’Australie, du Canada ou de la Lituanie aient de grands joueurs, nous n’aurons pas de complexe. On a les mêmes rêves de jouer en NBA ou en Pro, jouer contre eux. C’est une chance pour nous jeunes de faire face à ces ténors du basket mondial, mais on ne se laissera pas massacrer aussi. On a appris le basket comme eux, on essaiera d’aller à leur niveau bien que ce ne sera pas facile».
Marième NDIAYE