Djibril Sonko, successeur d’Ousmane Sonko à la mairie de Ziguinchor, a encore reçu un coup. Après l’ancien maire Abdoulaye Baldé, c’est au tour du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine de Ziguinchor (Frapp-Ziguinchor) de répéter les mêmes attaques. Une sortie qui inquiète.
Installé le 27 juin dernier à la tête de la mairie de Ziguinchor, en remplacement d’Ousmane Sonko démissionnaire, Djibril Sonko est la risée de la commune depuis un moment. Après Abdoulaye Baldé qui avait ouvertement attaqué sa gestion, pointant la déception des populations de la capitale du Sud, c’est au tour du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine de Ziguinchor de s’inviter dans les attaques. Dans une communication face à la presse, le coordinateur régional de Frapp s’en désole tout d’abord. «Il apparaît clairement que monsieur Djibril Sonko n’a ni la compétence ni la volonté de répondre aux aspirations des Ziguinchorois. Nous exigeons une gestion transparente, efficace et au service des habitants. Il est temps que cela change», regrette-t-il. «La population de Ziguinchor est en droit de se demander où passe le budget de la commune ?», s’interroge Cheikh Sy Al Makhtoum.
Poursuivant ses propos, le représentant du secrétaire exécutif du mouvement dirigé par Guy Marius Sagna dit transmettre la déception de la population sur la gestion du maire de ville de Ziguinchor. Il cite huit points pour justifier la colère et la déception des Ziguinchorois : «Le marché Saint Maur en inondation chronique, affectant les commerçants et les riverains ; le mur de clôture du cimetière de Santhiaba délabré, un mépris pour la mémoire des défunts ; la question des lotissements suspendus, pénalisant les habitants en quête de logement ; le manque d’éclairage public dans plusieurs quartiers, compromettant la sécurité des citoyens ; l’absence de grands travaux structurants, qui auraient dû être amorcés pour le développement de la ville ; les délégations de signature non attribuées, paralysant le fonctionnement administratif ; le mur de clôture de l’école Boukotte Est délabré, mettant en danger les élèves ; les inondations persistantes à Belfort, un problème non résolu malgré les nombreuses alertes».
A l’en croire, «la population de Ziguinchor, qui a porté haut le parti Pastef Les Patriotes, se sent trahie par l'inaction et le manque de résultats visibles de la gestion de Monsieur Djibril Sonko à la tête de la mairie. Après avoir dressé un état des lieux, il est évident que rien n’a changé depuis son arrivée, et il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme». Sur ce, il a rappelé ‘’au maire Djibril Sonko que les attentes des populations sont immenses, et que leur patience a atteint ses limites. Si vous n’avez pas les compétences requises pour gérer efficacement cette mairie, il serait judicieux d’en tirer les conclusions et de remettre cette institution à des mains plus compétentes». Selon lui, «un maire se doit de travailler en équipe pour le bien-être de ses administrés. Or, votre méfiance envers vos adjoints a rendu leur présence inutile, et vous semblez ignorer qu'une commune ne se gère pas de manière unilatérale», a conclu le coordinateur de Frapp Ziguinchor.
BMS