MADICKE NIANG chez les commerçants: «Ce n'est pas normal qua Auchan vienne ici pour vendre du guède et yéte. Ah way li eup na»



 
Au marché «Keur Serigne Bi» où le candidat Madické Niang s'est rendu, hier, il a promis aux marchands d'organiser le secteur informel avant de leur allouer des logements et des financements pour leur commerce. Le candidat a encore répété de plus belle ses fracassants slogans. «Macky Sall et Boun Abdallah Dionne ont dit un Sénégal de tous pour tous. Mootax gisuñu tuss...».
 
 
 
Dans sa tournée de campagne électorale, le candidat de «Madické 2019» a rendu visite, hier, aux marchands qui se trouvent à «Keur Serigne Bi» sur l'avenue Blaise Diagne de Dakar. Le candidat à la présidentielle, qui a été accueilli par des tabliers et autres commerçants, a touché un point essentiel et qui les intéresse, à savoir le secteur informel. «Je prie que Dieu nous donne la victoire pour que nous travaillions pour le Sénégal», lâche-t-il. Avant d'attaquer sur le sujet : «le secteur informel rapporte beaucoup au Sénégal. Et personne ne vient en aide aux travailleurs de l'informel. Quiconque, qu'il soit un ambulant ou un autre travailleur, l'État doit l'aider jusqu'à ce qu'il puisse avancer dans ce qu'il fait», dit-il. Madické Niang, qui, souligne-t-il, croit au «ñakk jariñu» (Ndlr : gagner son pain à la sueur de son front), estime qu'on doit penser à organiser le secteur informel. Ce faisant, il faudrait qu'on les aide. «Je vais mettre en place une banque qui prendra en charge le secteur informel. Parce que le premier problème dans le secteur informel, c'est le financement. Nous allons créer des fonds spéciaux pour financer la formation professionnelle des jeunes et le secteur informel», a-t-il proposé. 
 
 
«500.000 F aux travailleurs de l'informel pour qu'ils débutent leur commerce»
 
 
 
 
Pour réussir ce pari, ajoute-t-il, il a listé ses stratégies. «Ceci demande que l'État et ceux qui constituent le secteur informel s'unissent pour pouvoir aller de l'avant. La politique que je veux, c'est les organiser en leur octroyant des financements. Je vais vous chercher des places où on ne va pas vous déloger, ni prendre vos marchandises, ni vous importuner. Je vais imposer aux mairies de vous chercher des endroits où on pourrait vous loger pour que vous travailliez. Et ces mairies auront l'obligation de le faire. Nous voulons vous aider afin que vous puissiez travailler et subvenir à vos besoins», promet Madické Niang qui précise que ces financements ne seront pas donnés gratuitement. «Parce que Sénégal, gaayi sooleen joxee xaalis ñu takk jabar», dit-il en taquinant. «Je leur allouerai des crédits. En ce qui concerne le prêt, au départ, je donnerai un crédit de 500.000 francs aux travailleurs de l'informel pour qu'ils débutent leur commerce. Ce, avant qu'on n'augmente la somme», confirme Me Madické Niang. 
 
 
 
«jaaduwul Auchan jogee si all ba ñëw di njëkënte ak yeen jaay geejj ak yeet. Ah way lii ëpp na»
 
 
 
Par ailleurs, il a laissé entendre que le gaspillage sera désormais banni. «Personne ne prendra plus l'argent du contribuable pour le gaspiller. Cette pratique sera bannie au Sénégal. Le pétrole ainsi que d'autres richesses arrivent. Et il faudrait tout redistribuer aux Sénégalais, afin que chacun reçoive sa part», a-t-il tonné. Aussi, Me Madické Niang a fustigé l'invasion de la firme Auchan dans notre territoire. «Ce n'est pas sérieux que Auchan vienne ici vous concurrencer, en vendant du geejj et du yeet. (Parce que jaaduwul Auchan jogee si all ba ñëw di njëkënte ak yeen jaay geejj ak yeet. Ah way lii ëpp na)», s'indigne-t-il. Et de poursuivre : «je vous ai dit que je voudrais mettre en place un Sénégal qui profite d'abord aux Sénégalais. Avant de tendre la main à ceux qui voudraient travailler avec le Sénégal. C'est pour cela que je dis un Sénégal pour les Sénégalais ensuite pour tous. Pour finir, je vais vous raconter ce que Macky Sall et Mahammed Boun Abdallah Dionne ont dit. Ils ont dit un Sénégal de tous pour tous. "Maneko mootax gisuñu tuss. Affaire bi nii laa nu rombe ci kaw. Dañoo jël alal bi ba Sénégal amatul tuss"», martèle-t-il.
 
Fatou D. DIONE(Envoyée spéciale dans la caravane)

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