Alors que leurs démissions étaient réclamées par les étudiants et plusieurs acteurs, le recteur de l’Ugb et le directeur du Crous ont préféré s’accrocher. Mais c’était sans compter avec le chef de l’Etat, qui les a tout bonnement démis de leurs fonctions.
Les premières sanctions sont tombées, samedi, suite aux évènements dramatiques de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qui avaient causé le 15 mai dernier la mort par balle de l’étudiant Fallou Sène. Le chef de l’Etat, par décret, a démis de leurs fonctions le recteur Baydalaye Kane et le directeur du Crous Ibrahima Diao. Ils ont été remplacés respectivement par Ousmane Thiaré et Pape Ibrahima Faye. C’est dire que l’ex-recteur et l’ex directeur du Crous, dont les démissions étaient sur toutes les lèvres, ont préféré attendre «l’humiliation» du limogeage. Mais quoi qu’il en soit, c’est un ouf de soulagement qu’ont poussé les étudiants, qui les accusent d’être à la base du drame et qui avaient fini de faire de leur départ une condition pour la reprise des cours et le retour de la paix à l’Ugb.
Le chef de l’Etat, qui sans doute ne voudrait pas qu’on en rajoute, ne s’est pas fait prier pour se débarrasser des deux responsables. Et cette mesure va sans doute contribuer à faire baisser d’un cran la tension à l’Ugb et dans les autres universités du pays, qui s’étaient elles aussi embrasées suite à la mort par balle de l’étudiant Fallou Sène. Reste à savoir si le glaive de Macky Sall va monter plus haut que le recteur et le directeur du Crous. En effet, les étudiants veulent aussi à leur tableau de chasse le ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane et celui de l’Economie Amadou Bâ.
Mbaye THIANDOUM