Macky Sall s’est impliqué dans le débat de la surpopulation carcérale. Il a invité hier le procureur de la République à prendre en compte cette question avant de lancer des mandats de dépôt. Pour Macky Sall, le Procureur doit tenir en considérations plusieurs paramètres avant d’envoyer une personne en prison. Car, «la liberté est inscrite comme principe majeur au cœur de la politique pénale du gouvernement», souligne-t-il. C’était à l’occasion de la remise de diplômes aux nouveaux magistrats.implique et invite le Procureur de mettre au coeur plusieurs paramètres avant de lancer des mandats de dépôt
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats, les défenseurs des droits de l’homme et tous les justiciables peuvent pousser un ouf de soulagement. La surpopulation carcérale qui a été toujours leur inquiétude et qui découlerait en partie des mandats de dépôt excessifs du procureur de la République, pourrait baisser considérablement. C’est en tout cas le souhait du Président, qui a donné des instructions au chef du Parquet dans ce sens. «Malgré les décrets de grâce à chaque fête religieuse, en début d’année, à la veille de la fête nationale, nous restons confrontés à ce phénomène. Je suis favorable à l’application de mesures alternatives à l’incarcération prévues déjà dans la législation en vigueur et pour l’aménagement des peines permettant de désengorger nos prisons. Je demeure convaincu que la justice peut s’exercer avec bienveillance et indulgence, sans laxisme, avec rigueur et fermeté, sans excès», s’est ainsi exprimé Macky Sall, qui poursuit, interpellant le maître des poursuites : «c’est pourquoi, le Procureur doit intégrer davantage dans sa mission la prise en compte de considérations plus médiates, comme l’environnement de la commission de l’infraction, les antécédents du délinquant, mais également son avenir, notamment son potentiel de résocialisation. Cette feuille de route du ministère public s’ancre dans la nouvelle politique pénale du gouvernement. Et au cœur de cette politique pénale, la liberté est inscrite comme principe majeur, conformément à notre charte fondamentale et aux différents instruments internationaux de référence».
Macky «réhabilite» l’ancien président du Conseil constitutionnel Cheikh Tidiane Diakhaté
Ces propos ont été tenus lors de la remise de diplômes aux nouveaux magistrats qui viennent d’intégrer la corporation. Il s’agit de deux promotions : 2015-2017 dont le parrain est feu Cheikh Tidiane Diakhaté, l’ancien président du Conseil constitutionnel et la promotion 2016-2018 qui porte le nom de feu Babacar Kébé, un ancien magistrat qui était le président du Haut conseil de l’audiovisuel devenu Cnra.
Macky n’a pas tari d’éloges à l’endroit de l’ancien président du Conseil constitutionnel. «Cheikh Tidiane Diakhaté a gravi, de façon admirable, tous les échelons du système judiciaire sénégalais. Il ne s’est jamais départi de sa sérénité face aux dossiers fortement médiatisés, parce qu’étant au cœur de l’actualité politique ; comme ce fut le cas lors de la deuxième alternance de notre jeune démocratie, en 2012, avant sa disparition. J’ai eu le plaisir et surtout l’honneur de le côtoyer en tant que président du Conseil constitutionnel ; j’ai prêté serment devant lui et devant les juges du Conseil constitutionnel», se réjouit le président de la République. «Feu Babacar Kébé, quant à lui, a incarné les qualités d’un magistrat à l’écoute de sa société. Il a servi également durant sa longue carrière autant dans la magistrature qu’en dehors de la justice. Sa longue et riche expérience dans des secteurs divers et variés de l’enseignement, de la formation, de la régulation et du monde associatif montre à suffisance qu’il était un grand commis de l’Etat. Un homme oeuvrant pour l’intérêt général avec générosité et sagesse», s’est exprimé Macky Sall.
Alassane DRAME
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats, les défenseurs des droits de l’homme et tous les justiciables peuvent pousser un ouf de soulagement. La surpopulation carcérale qui a été toujours leur inquiétude et qui découlerait en partie des mandats de dépôt excessifs du procureur de la République, pourrait baisser considérablement. C’est en tout cas le souhait du Président, qui a donné des instructions au chef du Parquet dans ce sens. «Malgré les décrets de grâce à chaque fête religieuse, en début d’année, à la veille de la fête nationale, nous restons confrontés à ce phénomène. Je suis favorable à l’application de mesures alternatives à l’incarcération prévues déjà dans la législation en vigueur et pour l’aménagement des peines permettant de désengorger nos prisons. Je demeure convaincu que la justice peut s’exercer avec bienveillance et indulgence, sans laxisme, avec rigueur et fermeté, sans excès», s’est ainsi exprimé Macky Sall, qui poursuit, interpellant le maître des poursuites : «c’est pourquoi, le Procureur doit intégrer davantage dans sa mission la prise en compte de considérations plus médiates, comme l’environnement de la commission de l’infraction, les antécédents du délinquant, mais également son avenir, notamment son potentiel de résocialisation. Cette feuille de route du ministère public s’ancre dans la nouvelle politique pénale du gouvernement. Et au cœur de cette politique pénale, la liberté est inscrite comme principe majeur, conformément à notre charte fondamentale et aux différents instruments internationaux de référence».
Macky «réhabilite» l’ancien président du Conseil constitutionnel Cheikh Tidiane Diakhaté
Ces propos ont été tenus lors de la remise de diplômes aux nouveaux magistrats qui viennent d’intégrer la corporation. Il s’agit de deux promotions : 2015-2017 dont le parrain est feu Cheikh Tidiane Diakhaté, l’ancien président du Conseil constitutionnel et la promotion 2016-2018 qui porte le nom de feu Babacar Kébé, un ancien magistrat qui était le président du Haut conseil de l’audiovisuel devenu Cnra.
Macky n’a pas tari d’éloges à l’endroit de l’ancien président du Conseil constitutionnel. «Cheikh Tidiane Diakhaté a gravi, de façon admirable, tous les échelons du système judiciaire sénégalais. Il ne s’est jamais départi de sa sérénité face aux dossiers fortement médiatisés, parce qu’étant au cœur de l’actualité politique ; comme ce fut le cas lors de la deuxième alternance de notre jeune démocratie, en 2012, avant sa disparition. J’ai eu le plaisir et surtout l’honneur de le côtoyer en tant que président du Conseil constitutionnel ; j’ai prêté serment devant lui et devant les juges du Conseil constitutionnel», se réjouit le président de la République. «Feu Babacar Kébé, quant à lui, a incarné les qualités d’un magistrat à l’écoute de sa société. Il a servi également durant sa longue carrière autant dans la magistrature qu’en dehors de la justice. Sa longue et riche expérience dans des secteurs divers et variés de l’enseignement, de la formation, de la régulation et du monde associatif montre à suffisance qu’il était un grand commis de l’Etat. Un homme oeuvrant pour l’intérêt général avec générosité et sagesse», s’est exprimé Macky Sall.
Alassane DRAME