Le lutteur Saloum Saloum et ses acolytes risquent de 6 mois à 12 ans de travaux forcés



 
Devant la Chambre criminelle de Dakar où ils ont comparu, hier, le lutteur multirécidiviste Saloum-Saloum et ses coaccusés Emmanuel Shika, Massylla Penda Gaye Sylla et Pape Gora Diouf risquent entre 6 mois et 12 ans de travaux forcés pour les crimes d'association de malfaiteurs, trafic de drogue, offre ou cession d'héroïne et complicité de ce chef. Ils seront édifiés sur leur sort le 17 juillet prochain.
 
Placé sous mandat de dépôt depuis 4 ans, l’ex pensionnaire de l’école de lutte «Sakku Xam-Xam» de Birahim Ndiaye, Saliou Samb alias Saloum-Saloum, risque 5 ans de travaux forcés si la Chambre criminelle de Dakar, où il comparaissait hier avec ses acolytes pour les crimes d'association de malfaiteurs, trafic de drogue, offre ou cession d'héroïne et complicité de ce chef, suit les réquisitions du procureur. Ses coaccusés Emmanuel Shika et Massylla Penda Gaye Sylla encourent 12 ans de travaux forcés. Contrairement à Pape Gora Diouf sur la tête de qui planent six mois de prison ferme. Mais, il sera libre si le juge lui applique cette peine pour être en détention depuis 4 ans. Le maitre des poursuites a aussi demandé au juge de les condamner à payer une amende correspondant au triple de la valeur de la drogue saisie par-devers eux. Sans oublier le mandat d'arrêt qu’il a ordonné contre Massiga Penda Gaye Sylla. Sur les faits, courant mois d'octobre 2014, les éléments de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) avaient reçu une information anonyme faisant état d'un réseau de trafic intense de drogue animé par le Nigérian Emmanuel Shika, le lutteur Saloum-Saloum et Adama Sylla, entre Grand-Dakar, Liberté 6 et Grand-Yoff. Ainsi, le 8 novembre de la même année, les enquêteurs étaient parvenus à épingler Adama Sylla et Pape Gora Diouf au niveau du rond-point liberté 6. Entendu, le premier nommé, qui a été surpris en train de céder 1 képa d'héroïne au prix de 2000 F au second nommé, a soutenu qu'il vendait la drogue pour le compte du lutteur du quartier Usine Benne-Tally Saloum-Saloum. Persistant, Adama Sylla a déclaré avoir reçu la somme de 70.000 F des mains du lutteur qui lui avait demandé d'aller se procurer de la drogue auprès de Massylla Penda Gaye Sylla. Toujours selon Adama Sylla, Massylla Penda Gaye Sylla l'avait mis en rapport à son tour avec Emmanuel Shika qui lui avait vendu une quantité correspondant à 52 képas d'héroïne. Il ajoute que le montant sus-indiqué provenait des 5 millions que le lutteur avait reçus comme acompte dans le cadre d'un combat qu'il devait disputer au mois de décembre. Toujours dans leurs investigations, les enquêteurs ont tendu un piège en demandant à Adama Sylla de solliciter son acolyte Emmanuel Shika afin qu’il commande pour lui 4 képas. S’exécutant, le Nigérian a été aussi appréhendé à Grand-Yoff avec 5 g du produit illicite qu’il disait avoir acheté auprès d'une de ses compatriotes du nom d'Augustine. Face au président de la Chambre criminelle, le multirécidiviste Saloum-Saloum, qui a avait été arrêté pour des faits similaires, a vaillamment nié les accusations. «Je ne fume que du chanvre indien. C'est suite à son arrestation qu'Adama Sylla m'avait appelé pour me dire de venir négocier sa libération avec les policiers. Ignorant qu'il a été arrêté pour des faits liés au trafic de drogue, j'ai rappliqué sur les lieux», s’est dédouané Saloum-Saloum, qui a un  autre dossier en cours d'instruction. Emmanuel Shika, qui s’est confondu dans les mêmes dénégations que son coaccusé, a déclaré qu'il est un simple consommateur d'héroïne, à l'image de Massylla Penda Gaye Sylla. Quant à Pape Gora Diouf, qui a comparu libre, il a varié dans ses déclarations en soutenant qu'Adama Sylla qu’il a connu par le biais d'un ami du nom de Pape Demba lui avait offert la drogue. Les avocats de la défense ont plaidé l’acquittement. A la clôture des débats, le juge fixé le délibéré au 17 juillet prochain.
Fatou D. DIONE
 
 
 

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