Le feu couve à l’Aibd: Bocar Sy, syndicaliste et superviseur de 2AS licencié, les agents menacent d’aller en grève s’il n’est pas réintégré



 
 
Les travailleurs de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) sont très en colère contre leur patron. Motif, les Turcs ont renvoyé tout récemment un superviseur de 2 As. Après une réunion tenue jeudi dernier, les agents qui exigent la réintégration de leur camarade envisage de cesser le travail. 
 
Le feu couve à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Les travailleurs de 2 As sont actuellement très en colère contre les Turcs. Pour cause, Bocar Sy, un des superviseurs, a été licencié. Et selon nos informations, le superviseur a été renvoyé tout simplement parce qu’il a émis la volonté de les représenter ses collègues en tant que syndicaliste. Depuis quelque temps, en fait, les travailleurs de 2 As avaient des appréhensions sur leurs patrons turcs, qu’ils ont toujours soupçonné de ne pas vouloir de syndicat dans le groupe. Jeudi dernier, le superviseur a fait les frais de leur aversion contre le syndicalisme. 
Après le renvoi de leur camarade, les travailleurs ont tenu une réunion pour décider de la suite à donner à cette affaire. A l’issue de leur rencontre, les camarades de Bocar Sy ont décidé d’agir. «Nous allons voir le directeur des ressources humaines et discuter avec lui. S’il refuse de le réintégrer on va cesser le travail», menace un agent de 2 As. 
En fait, depuis quelque temps, le torchon brûle entre les travailleurs et les Turcs. A l’an 1 de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), les agents ont rencontré la presse pour se plaindre du comportement des Turcs qui, selon eux, les exploitent. Ils ont dénoncé les salaires perçus, en comparaison du volume de travail abattu. Bocar Sy, qui était au-devant de la scène, avait dénoncé le traitement subi par ses camarades, qui se tapent près 100 kilomètres aller-retour pour travailler et qui œuvrent dans des conditions pas les meilleures, sans en retour bénéficier d’une rémunération à la hauteur de l’effort fourni. 
Il y a  également les 550.000 francs débloqués par chaque travailleur pour le logement et 100.000 francs pour les frais de bornage,  mais que, jusque-là, ils n’ont rien vu. En plus de tout cela, les travailleurs ont crié sur tous les toits que l’ouverture de l’Aéroport international Blaise Diagne s’est faite dans la précipitation et qu’il y avait beaucoup de choses qui restaient à faire.
Est-ce à cause de ces contestations, pour lesquelles il a été au-devant la scène, que Bocar Sy a été licencié ? En tout cas, pour les agents, sa volonté de représenter le syndicat est la seule raison pour laquelle il a été renvoyé.
 
Alassane DRAME
 
 
 

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