le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) invite ses membres à observer une grève de deux jours, lundi et mardi, pour dénoncer, entre autres, le ‘’non-respect’’ des accords signés avec le gouvernement. Dans un communiqué transmis à l’APS, le SAES, ‘’après plusieurs alertes depuis le mois de juillet 2018, décrète un mot d’ordre de grève 48H les lundi 03 et mardi 04 décembre 2018’’ et demande à ses différentes coordinations ‘’des Assemblées générales-campus dans la même période’’. Le refus par le Trésor Public de respecter les engagements du Gouvernement dans le protocole d’accord avec le SAES sur la retraite et notamment sur le fonds de solidarité, malgré les cotisations versées par les universités publiques depuis juillet 2018 est la goutte d’eau qui fait déborder le vase’’, lit-on dans le communiqué. le SAES qui ‘’condamne ce sabotage continu de l’enseignement supérieur par le ministère de l’Economie et des finances et du plan’’ tient le gouvernement ‘’pour responsable des perturbations de l’espace universitaire qui découleront du sabordage du protocole d’accord conclu avec le SAES en mars 2018’’. Le syndicat dénonce aussi la ‘’violation de l’autonomie financière’’ des universités publiques avec ‘’’l’application aveugle’’ par le ministère de l’Economie ‘’des clauses d’un fameux programme +SICA-STAR+ conclu avec le FMI’’. Pour le SAES, il s’agit d’une ‘’violation de l’autonomie financière’’ des universités publiques consacrée par la loi du 06 janvier 2015 relative aux Universités publiques. Le syndicat dénonce le ‘’refus’’ de l’Agent comptable particulier (ACP) de l’université de Thiès de ’’remettre des documents comptables au Recteur’’. le déplore aussi ‘’la situation sociale dans les campus universitaires’’ et estime que ‘’le gouvernement du Sénégal ne semble pas avoir appris des leçons de ces dernières années qui ont conduit à des dérapages inutiles’’. Le syndicat dit constater ‘’avec regret un véritable recul’’ dans la délivrance des visas pour la France et s’indigne ‘’de la décision des autorités françaises d’augmenter dans des proportions aussi élevées, les frais d’inscription des étudiants africains dans les universités françaises’’.