Le Mouvement des arabophones du Sénégal élève la voix




 
Construire des départements d’arabe dans les universités publiques ou plutôt une université arabo-islamique. C’est du moins le vœu le plus ardent du Mouvement des arabophones du Sénégal (Mas). Qui s’exprimait ainsi, samedi dernier à Keur Massar, en prélude à son congrès du 29 au 30 décembre prochain. Imam Assane Seck, porte-parole du mouvement, a aussi réclamé l’intégration de l’enseignement arabe dans les Universités virtuelles du Sénégal (Uvs) ; une manière, selon lui, de désengorger le seul et unique département arabe à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). M. Seck a également fustigé le phénomène de l’émigration irrégulière avec son macabre corollaire sur la population nationale ; un fléau qui frappe de plein fouet des diplômés et autres bacheliers en arabe. Qui sont au nombre de 3000 par an. D’où l’impérieuse nécessité de créer des projets agricoles par l’Etat, histoire de garantir aux jeunes et autres diplômés en arabe une insertion professionnelle. Ils ont salué à sa juste valeur le projet de modernisation des daaras par l’Etat, et ont suggéré sa sécurisation et sa pérennisation par l’adoption de la loi en l’espèce par l’Assemblée nationale. Par ailleurs, ils ont décrié les attaques destructrices et meurtrières de Tsahal (armée israélienne) contre le peuple palestinien ; des attaques qu’ils qualifient d’injustice contre la Palestine, et en appellent au respect strict du droit international en la matière. Ils ont magnifié l’attitude de l’Etat du Sénégal qui, selon eux, a fait mieux que les pays arabes en autorisant une manifestation pacifique dans la rue dans le but de dénoncer la guerre contre les palestiniens.
 
 
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