Un djinn peut-il en cacher un autre ? Cela en a tout l’air au Sunugaal. Où Djinné Maïmouna, bourreau des collégiennes, continuer de hanter les journées de ces dernières. Et aussi paradoxal que cela puisse paraitre, c’est bien en plein jour que cet esprit maléfique fréquente les écoles pour ne s’en prendre qu’aux filles. Et il a fait le tour du pays, se retrouvant en dernier lieu dans le Djoloff, à Linguère et Dahra. D’aucuns diront que c’est la forte canicule qui fait tomber en transe les demoiselles de ces contrées, mais Djinné Maïmouna a aussi sévi à Ndakaaru alors qu’il n’y fait pas très chaud. En tout cas, vivement qu’on trouve un exorciste outillé pour en débarrasser nos établissements. L’autre Djinné, lui est moins virtuel, puisque en chair et en os. Juste qu’il sait bien jouer la fille de l’air. Boy Djiné il se prénomme. Un habitué des prisons pour qui les quartiers de haute sécurité ne constituent point un handicap à ses projets d’évasion. Et encore une fois, il s’est joué des gardes chiourme pour s’évaporer au petit matin. Une belle claque à la pénitentiaire et un pied de nez à l’ancien garde des Sceaux qui l’appelait «Boy Djuni» (le friqué).
Waa Ji
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