Si ça ne dépendait que de la Rencontre africaine des droits de l’homme, Cheikh Béthio Thioune ne serait pas en train de se la couler douce, pendant que ses codétenus de l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam croupissent en prison. Soulignant que «l’accusé le plus célèbre, (Ndlr : Cheikh Béthio Thioune) dans cette affaire bénéficie d’une liberté provisoire et vaque tranquillement à ses occupations», alors que ses codétenus sont maintenus en prison, Sadikh Niasse et Cie fustigent une justice à double vitesse. Dans cette affaire, relative au meurtre de deux «thiantacounes», Béthio et Cie sont poursuivies pour homicide avec actes de barbarie, non dénonciation de crimes, association de malfaiteurs, détention d’armes à feu sans autorisation. Après une longue attente, le guide des «thiantacounes » avait obtenu une liberté provisoire pour des raisons humanitaires. En effet, très malade, il devait aller se soigner en France. Mais depuis lors, il est guéri et a repris ses activités. Récemment, on l’a vu, lors d’une de ses manifestations, se livrer à des pas endiablés de sa danse favorite : le «doukat». Ce qui a scandalisé certains citoyens qui dans les réseaux sociaux, ont réclamé son retour en prison. Ces malheureux codétenus, eux, ont du recourir à la grève de la faim, pour réclamer leur procès. Ils seront finalement jugés le 15 octobre 2018 devant la barre de la Chambre criminelle de Mbour. Mbour, où les faits se sont produits et qui a fini par avoir le dossier que réclamait aussi Thiès, où il a été instruit.