LYCÉENNE PORTÉE DISPARUE DEPUIS UN MOIS A AFIA YEUMBEUL SUD Ces indices qui privilégient la thèse de la fugue de l’élève en classe de Seconde



 
La disparition mystérieuse de la fille en classe de Seconde au lycée de Yeumbeul Nord, en face du commissariat d’arrondissement de la même localité, fait jaser la population locale, notamment la mère de la lycéenne. En plus de saisir les hommes du commissaire Lat Dior Sall, la maman de l’élève s’est épanchée, hier, sur l’affaire dans l’émission «Teuss» de Zik Fm.  Mais, tout laisse croire à une fugue de la demoiselle.
 
 
 
Ça sent à plein nez la fugue dans la mystérieuse disparition présentée comme une affaire d’enlèvement supposé de la lycéenne de 19 ans, domiciliée au quartier Afia de Yeumbeul Sud. En effet, voilà un mois, jour pour jour, que la jeune fille est portée disparue.
Tout commence dans la matinée du dimanche 6 juin dernier. Après le petit-déjeuner, la fille quitte le domicile de ses parents et disparaît dans la nature sans laisser de traces. Mais, vu que celle-ci tarde à rentrer, les parents sonnent l’alerte et engagent des recherches dans les coins et recoins du quartier. Sans succès. Ils redoutent le pire pour la demoiselle, soupçonnent un enlèvement et sollicitent les services des voyants et autres marabouts, histoire de retrouver les traces de l’élève en classe de Seconde saine et sauve.
Cependant, la mise à contribution des voyants et des marabouts tarde à produire l’effet escompté. Ainsi, les jours passent mais la jeune lycéenne âgée juste de 19 ans reste toujours introuvable. Ce qui intrigue davantage les membres de la famille. Qui commencent à penser au scénario catastrophe pour la demoiselle et soupçonnent un de leurs colocataires d’être aux manettes de la disparition de l’écolière. Ils fondent leur propos sur les menaces de mort que le quidam aurait proférées un jour à l’encontre de la petite. Mais, ne disposant pas de preuves matérielles irréfutables contre celui-ci, ils continuent les recherches. En vain. Ils jouent alors leur va-tout et se décident à saisir le commissaire Lat Dior Sall.
 
Elle va à l’école pour des révisions sans détenir de manuels et abandonne son téléphone à la maison
 
Les hommes de l’officier de police judiciaire ouvrent une enquête préliminaire et engagent des auditions à tout va. Mais, en flics avertis, ils s’intéressent à l’emploi du temps habituel de la lycéenne pendant les dimanches et découvrent que cette dernière se rend très souvent durant la matinée à leur établissement scolaire pour des cours de révisions et autres séances de travail de groupe avec des camarades de classe. Ils apprennent également que la fille a informé ses parents le jour de sa disparition qu’elle partait au lycée comme d’habitude pour des séances de renforcement et de rattrapage. Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, les policiers se rendent compte que la demoiselle n’a pas emporté son sac d’écolier encore moins son téléphone portable.
 
Elle désinstalle les applications de réseaux sociaux sur son portable et vide le contenu ; la curieuse attitude du papa
 
Pour connaître le dernier appelant, les agents fouillent le téléphone portable de l’élève et découvrent qu’elle a désinstallé toutes les applications des réseaux sociaux, notamment Facebook et WhatsApp, avant de vider tout le contenu du cellulaire par la suppression systématique de tous ses messages écrits comme audio. Les policiers écartent alors la piste de l’enlèvement et agitent la thèse de la fugue. Ils découvrent par la même occasion que la mère de l’élève est divorcée d’avec son papa et s’est remariée avec un autre homme avec qui elle a fait des enfants. Ils apprennent aussi que le papa de la lycéenne vit à Touba et le câblent. Ce dernier rétorque, de manière aussi froide que sèche, être au courant de la disparition et soutient que son enfant a déjà fugué dans le passé. Il n’a apparemment manifesté aucun signe de désarroi ni d’inquiétude. Au contraire, il est resté plus que zen et impassible.
 
Le divorce des parents, les maltraitances supposées et les sœurs et frères utérins de la lycéenne
 
 Après une enquête de voisinage, les limiers découvrent que la fille entretient des relations exécrables avec sa maman, qui la maltraite tout le temps dans la maison devant ses frères et sœurs utérins (de même mère) qu’elle favorise sur elle. Autant d’indices qui poussent les policiers à conclure à une histoire de fugue de la fille, en vue de ne plus subir, entre autres, les maltraitances, les actes de frustration et d’ostracisme de la part de sa génitrice.
 
La plainte contre la mère
 
 
Quand les flics ont remis une convocation à la maman en vue de crever l’abcès, elle a traîné les pieds et préféré toujours recourir aux services des voyants et marabouts dans l’espoir de revoir sa fille. Elle a été traînée au poste de police de Yeumbeul Sud par le colocataire en question, qu’elle avait accusé de tous les noms d'oiseaux lorsque sa fille avait fugué. Elle a dû présenter de plates excuses au bonhomme, qui a retiré sa plainte contre elle.  
 
Vieux Père NDIAYE  
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :