LUTTE CONTRE LES MALADIES CHRONIQUES NON TRANSMISSIBLES: Marième Faye Sall et huit de ses sœurs Premières dames engagent le combat



 
Près de neuf Premières dames ont pris part, hier, à la 5ème édition de la «Merck Health Media Training», de la branche philanthropique de Merck KGaA Allemagne. D’après le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui s’inquiète de l’avancée du cancer, si la prévention n’est pas bien prise en compte, le nombre de décès pourrait atteindre 970.000 en 2030.
 
 
Denise Bucumi Nkurunziza du Burundi, Brigitte Touadera (Centrafrique), Rebecca Akufo Addo du Ghana, Marième Faye Sall du Sénégal…elles étaient toutes là. Sauf que ce regroupement au niveau du Centre international Abdou Diouf de Diamniadio n’avait rien à voir avec les festivités mondaines. Pour prendre à bras le corps les problèmes de santé en Afrique, Marième Faye Sall a en effet accueilli huit de ses «sœurs» dans le cadre de la 5ème édition de la «Merck Health Media Training». Le Premier ministre, qui a pris part à la cérémonie, d’indiquer que les maladies chroniques non transmissibles restent aujourd’hui l’un des défis majeurs de la santé mondiale au 21e siècle. Pour Abdallah Dionne, les prévisions en Afrique par rapport à ces maladies sont inquiétantes. «En Afrique, les études épidémiologiques prévoient 1,2 million de nouveaux cas de cancer d’ici à 2030, avec plus de 970.000 décès, si des mesures adéquates de prévention ne sont pas prises», indique-t-il, avant d’ajouter : «pour éviter, dans les prochaines décennies, une explosion des maladies chroniques non transmissibles et leurs lourdes conséquences sur le système de santé, il urge de renforcer nos politiques de lutte contre ces affections», laisse-t-il entendre.
 
Marième Faye Sall et ses «sœurs» pour le combat des femmes marginalisées à cause de leur infertilité
 
Pour la Première dame du Sénégal, l'engagement de la Fondation Merck dans le domaine de la santé est une grande marque d'humanité. D’après la Première dame du Burundi, une éducation et une autonomisation pourraient beaucoup aider les femmes infertiles. «L'autonomisation des femmes infertiles ou sans enfant est très importante aussi bien pour la communauté africaine que son développement. L'incidence de cette maladie est très élevée», laisse-elle entendre.
Pour Denise Bucumi Nkurunziza, qui s’inquiète des résultats de l’Oms, la majeure partie des cas d’infertilité est causée par infections. «1 couple sur 4 serait infertile dans les pays en voie de développement environ. 85% des cas d'infertilité sont causés par les maladies infectieuses non traitées telles que les maladies sexuellement transmissibles», soutient-elle
Pour la présidente de la Fondation «Cri de cœur d’une mère», Brigitte Touadera, Première dame de la République Centrafricaine, une autonomisation est un premier pas pour sauver ces femmes. «L’autonomisation des femmes sans enfant est une manière de les réhabiliter sur le plan social et de combattre la stigmatisation dont elles sont victimes», explique-t-elle.
Dans ce sillage, Aissata Issoufou Mahmadou, Première dame du Niger, d’ajouter : «il faut désormais prendre en compte ce sujet sensible. Malgré le taux de fécondité élevé dans mon pays, l’infertilité est importante». Avant de poursuivre : «des activités génératrices de revenus, des soins de santé appropriés doivent être donnés aux femmes infertiles pour créer un changement de comportement sur cette question», préconise-t-elle.
La Première dame du Ghana, Rebecca Akufo Addo, qui se dit sensible à l’amélioration de la santé des femmes et plus précisément celle des femmes sans enfant, partage le même avis que les autres Premières dames. «Nous devons les autonomiser, mais surtout travailler sur la sensibilisation avec toutes les violences que ces femmes subissent», a-t-elle déclaré.
Le Tchad, d’après sa Première dame Hinda Déby, est déjà en avance par rapport à la prise en charge des femmes infertiles et sans enfant. «13 héroïnes ont été retenues parmi les femmes victimes d'infertilité pour une phase test de prise en charge du corps médical et social. La fondation ‘’Grand cœur’’ que je dirige a organisé une série de consultation pour chacune de ces femmes qui a abouti à la constitution de dossier pour chaque femme», indique-t-elle. Avant de poursuivre dans ses explications : «ce processus a permis d'établir un bilan hormonal, de poser le diagnostic. Nos médecins attendent juste les moyens pour le traitement et le suivi régulier de ces femmes». 
Pour la Première dame du Sénégal, Marième Faye Sall, les thèmes de cette conférence rappellent l'ampleur de la souffrance liée à des maladies comme l'infertilité, sujet principal de la conférence, mais également le diabète, l'hypertension et le cancer. «Faute d'accès aux soins, ces maladies sont une véritable tragédie pour ceux qui en souffrent et un désarroi pour leurs familles. Dans un autre pays, elles restent un défi immense pour le système de la santé publique. Face à certaines maladies, nous devons en tout temps rester mobilisé par le plaidoyer, la sensibilisation, la prévention et le traitement».
 
Khadidjatou DIAKHATE

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