Le relâchement des populations dans l’observation des gestes barrières, la répartition des fonds du Force Covid-19 qui ne profiterait pas au personnel de santé dont une bonne partie est aux abois et découragée, sont autant de prémices d'une «fatale invasion virale nationale». C’est le constat de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas), qui s’est fendu hier d’un communiqué pour alerter.
S’il y a des acteurs de la santé qui sont vraiment inquiets de la situation actuelle de la pandémie du coronavirus au Sénégal, c’est bien ceux réunis autour de la plate-forme de lutte And Gueusseum,. Qualifiant la situation actuelle d’état de «ni guerre ni paix», Mballo Dia Thiam et Cie affirment que «les prémices d’une fatale invasion virale» du pays sont déjà très apparentes. Ils en veulent pour preuves le relâchement quasi-généralisé dans l’observation des gestes barrières, avec par exemple «des populations subitement allergiques aux masques», «le rassemblement inédit de milliers d'enseignants de Dakar (épicentre du Covid-19) en partance pour d'autres localités», ou encore la « violation» du couvre-feu, de l’interdiction des déplacements extra-départementaux…Et d’ajouter, au sujet de la stratégie de lutte, que «gagner la bataille de Dakar, si elle n'est pas totalement perdue, n'est pas non plus une condition sine qua non, si tant est qu'il existe d'autres épicentres et foyers d'une récurrence presque comparable pour un bilan de 3739 cas positifs ce 1er juin 2020».
«Les moyens annoncés pour combattre le Covid-19 n'ont pas encore réellement profité au personnel…»
Et comme si cela ne suffisait pas, la plate-forme syndicale dénonce la situation peu enviable d’une certaine catégorie d’acteurs sanitaires, au cœur de la lutte contre la pandémie, mais paradoxalement écartés ou marginalisés dans la répartition des moyens de protection, de lutte et les motivations du personnel sanitaire dans ce contexte particulier. En ce sens, And Gueusseum note que le personnel sanitaire municipal et communautaire est «aux abois, à la limite du découragement, parce que frustré par un traitement discriminatoire, dévalorisant et insuffisamment protégé». Ce qui est aujourd’hui à la base d’un «découragement» de ce personnel de santé «victime d’une négligence notoire parce que zappé du Fonds Covid-19». Dès lors, Mballo Dia Thiam et Cie rappellent au chef de l’Etat que, «malgré les nombreux efforts, les moyens annoncés pour combattre le Covid-19 n'ont pas encore réellement profité au personnel ni en termes d'augmentation du nombre d'agents, ni en termes de motivation financière, encore moins en termes de protection».
Mbaye THIANDOUM
S’il y a des acteurs de la santé qui sont vraiment inquiets de la situation actuelle de la pandémie du coronavirus au Sénégal, c’est bien ceux réunis autour de la plate-forme de lutte And Gueusseum,. Qualifiant la situation actuelle d’état de «ni guerre ni paix», Mballo Dia Thiam et Cie affirment que «les prémices d’une fatale invasion virale» du pays sont déjà très apparentes. Ils en veulent pour preuves le relâchement quasi-généralisé dans l’observation des gestes barrières, avec par exemple «des populations subitement allergiques aux masques», «le rassemblement inédit de milliers d'enseignants de Dakar (épicentre du Covid-19) en partance pour d'autres localités», ou encore la « violation» du couvre-feu, de l’interdiction des déplacements extra-départementaux…Et d’ajouter, au sujet de la stratégie de lutte, que «gagner la bataille de Dakar, si elle n'est pas totalement perdue, n'est pas non plus une condition sine qua non, si tant est qu'il existe d'autres épicentres et foyers d'une récurrence presque comparable pour un bilan de 3739 cas positifs ce 1er juin 2020».
«Les moyens annoncés pour combattre le Covid-19 n'ont pas encore réellement profité au personnel…»
Et comme si cela ne suffisait pas, la plate-forme syndicale dénonce la situation peu enviable d’une certaine catégorie d’acteurs sanitaires, au cœur de la lutte contre la pandémie, mais paradoxalement écartés ou marginalisés dans la répartition des moyens de protection, de lutte et les motivations du personnel sanitaire dans ce contexte particulier. En ce sens, And Gueusseum note que le personnel sanitaire municipal et communautaire est «aux abois, à la limite du découragement, parce que frustré par un traitement discriminatoire, dévalorisant et insuffisamment protégé». Ce qui est aujourd’hui à la base d’un «découragement» de ce personnel de santé «victime d’une négligence notoire parce que zappé du Fonds Covid-19». Dès lors, Mballo Dia Thiam et Cie rappellent au chef de l’Etat que, «malgré les nombreux efforts, les moyens annoncés pour combattre le Covid-19 n'ont pas encore réellement profité au personnel ni en termes d'augmentation du nombre d'agents, ni en termes de motivation financière, encore moins en termes de protection».
Mbaye THIANDOUM