LUTTE CONTRE LA MORTALITÉ MATERNELLE: La région de Thiès en tête de peloton

Les résultats de l’enquête démographique 2016 donnent une position favorable à la région de Thiès dans la lutte contre la mortalité maternelle. Cependant, des difficultés persistent, notamment au niveau de certains indicateurs relatifs à la prise en charge des maladies non transmissibles comme le diabète, l’hypertension et dans une moindre mesure le paludisme.




 
 
 
 Le médecin chef de la région de Thiès se réjouit de ces résultats avant de souligner qu’il reste encore du travail à faire. «Nous étions à près de 80 décès pour toute la région. En 2017, nous en sommes à 67 décès pour toute la région. Ce qui se traduit, en termes de taux standardisés, à 107 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes». Après  avoir apprécié cette avancée significative. Le médecin chef de déclarer : «même si, il est vrai, une seule femme qui perd la vie en accouchement est toujours regrettable, comparée aux autres régions du pays, le constat est que Thiès est en tête de peloton dans la lutte contre la mortalité maternelle», soutient-il. Et le médecin chef de saluer le travail remarquable abattu par les agents de santé qui, selon lui, ont permis d’arriver à ce résultat assez pertinent pour enfin leur permettre d’accentuer sur certains indicateurs en dessous de la moyenne, mais aussi maintenir le cap sur les indicateurs pour lesquels la région de Thiès est leader.
 
 
Le Conseil départemental dirigé par Idrissa Seck donné en exemple
 
Profitant de l’occasion, le médecin chef appelle les collectivités locales à suivre l’exemple du Conseil départemental de Thiès. En effet, le médecin chef soutient que l’institution départementale a eu à faire des efforts remarquables en relevant le plateau technique de l’hôpital régional de Thiès et en équipant d’autres postes de santé. «Elle n’est pas la seule collectivité locale de la région. Les autres ont aussi l’obligation d’apporter leur soutien en nature comme en espèces aux structures de santé, pour leur permettre d’améliorer leurs services et acquérir un personnel de santé qualifié». Et de souligner que les résultats ont révélé que nombre de ces structures souffrent d’un manque criard de personnel de santé qualifié en termes de spécialités. Le médecin chef de la région d’assurer que cette situation, la région médicale, tout comme le ministère de la Santé, en a conscience et que des efforts seront faits pour que ces postes de santé puissent être pourvus en personnel, mais aussi que les centres de santé de la région,  qui ont un bloc opératoire, puissent fonctionner. Car, selon le médecin chef, «si on avait la fonctionnalité de l’ensemble des blocs opératoires des  centres  de santé, en plus de la maternité de l’hôpital régional de Thiès, je suis sûr que nous n’aurions pas enregistré ces 67 décès maternels en 2017», confie-t-il.
Sokhna Khady SENE
 
 

Dans la même rubrique :