A l’heure où les autorités sénégalaises se lancent à la traque des délinquants financiers avec la mise en place du Pool judiciaire financier (Pjf), les avocats également font une mise à jour. Le barreau du Sénégal avec la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune (Cib) organise un colloque en ce sens. Les avocats vont travailler sur le thème : «l’évolution de la pratique professionnelle de l’avocat, acteur de la lutte contre la corruption et les infractions économiques et financières». Ce sera les 9 et 10 septembre courant.
«L’évolution de la pratique professionnelle de l’avocat, acteur de la lutte contre la corruption et les infractions économiques financières», c’est le thème choisi par le barreau du Sénégal avec la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune (Cib) pour le colloque qu’ils organisent les 9 et 10 septembre prochain à Dakar. Un thème qui s’inscrit dans la dynamique des autorités sénégalaises qui font de la lutte contre la corruption un sacerdoce tout comme la reddition des comptes. Il y a quelques jours, justement, le Premier ministre annonçait la poursuite contre ceux qui ont eu à détourner l’argent du contribuable. Sur cette nouvelle dynamique des autorités, le barreau du Sénégal, qui ne veut manifestement pas être en reste, a décidé de jouer sa partition. Le choix n’est donc pas hasardeux.
Déjà, plusieurs textes de loi relatifs à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive ont été ratifiés par les Etats membres de l’Uemoa. «C’est parce que le champ d’application de ces différents textes relatifs à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive impacte la profession d’avocat qu’il a paru nécessaire à la Conférence Internationale des barreaux de tradition juridique commune (Cib), et au barreau du Sénégal de conjurer leurs efforts pour inscrire dans leur calendrier un colloque dont l’objectif est très justement de sensibiliser et familiariser davantage leurs membres à ce dispositif», lit-on dans la note conceptuelle.
Les travaux devraient permettre à l’avocat de renforcer ses connaissances, mais également de consolider les acquis sur les notions de vigilance et de diligence raisonnables dans sa pratique quotidienne en «évitant toute complicité involontaire avec des activités illicites», lit-on encore dans la note. Ce, entre autres résultats attendus. Le colloque verra la participation d’éminences, notamment le représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), le président de la Cib, Jimmy Kandé, l’ancien bâtonnier du Niger, etc.
Alassane DRAME